Chroniques VHS
28
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : zombies nazis, première ! (ou presque)

Scénar : une jeune femme retrouvée dérivant sur une barque n'est plus capable de se souvenir de son histoire récente. Cette histoire, c’est celle de jeunes en goguette sur un bateau déglingué qui, quand le temps se gâte soudain, changent de cap vers l’inconnu. Cette histoire parle aussi de super-soldats SS disparus qui ne le sont pas tout à fait puisqu'ils ressurgissent lors de l’accostage du bateau sur une île paumée au large de la Floride après avoir été éperonné par un navire sorti de nulle part. Le capitaine disparaît, puis d’autres, un benêt la pose, la question tant attendue : « comment peut-on quitter cette île ? » Bonne question ! Et, surtout, bon courage !

Premier long-métrage de Ken Wiederhorn, Shock waves ne fait pas seulement que déclencher l’hostilité ou donner naissance à un sous-sous-genre avec ses zombies nazis 1. Déjà, il met en scène deux monstres sacrés : John Carradine (l’irascible capitaine du bateau, vu la même année dans Le Bison blanc de John Lee Thompson) et Peter Cushing (l’énigmatique ancien SS échevelé, immense star de la Hammer). Mais aussi la jolie Brooke Adams (dont on reparlera bientôt) et Luke Halpin, le beau blondinet qui sévissait dans Flipper le dauphin ! Ces braves gens se baladent (prudemment pour la plupart) dans des paysages magnifiques que l’on pervertit tout de même avec une sublime maison coloniale aux oripeaux svastikesques ou un « cargo » fantomatique génial, il y a aussi à voir un joli travail sur le reflet qui laisse penser à une eau huileuse, poisseuse, dangereuse, autour de ce territoire paradisiaque, du moins en surface…

Car, l’image ingénieuse du mort vu à travers la vitre d'observation de la barque et ces chants subaquatiques très graves signés Richard Einhorn (genre une baleine en 33 tours ?) disent clairement ACHTUNG : sous l’eau, outre les chouettes images d’épaves immergées, on aperçoit aussi ces troublants humanoïdes qui marchent ou dorment dans la flotte en uniforme, la classe totale pour inspirer l’angoisse ! Déjà que l’équipe sait instaurer une très bonne ambiance, insidieuse et sombre, pleine de promesses de peur, ces soldats morts vivants à lunettes noires (bonne idée !) tuent sans but, de toute façon ils ont été recrutés parmi les criminels, parfois pour leur sadisme et leur violence, autant y donner libre cours ! Et pourtant pas de gore à déclarer pour autant, juste de l'atmosphère glauque pour au final un film d'aventures sombre, aux confins du zombie, du bateau fantôme et de l'horreur light.

Notons pour la petite histoire les détails splendides de cette VHS pleine de fautes, illustrée au moyen de photos tirées d’autres films mais à la tronche irrésistible. Un DVD est arrivé depuis.


Bonus du DVD : biographie et filmographie des acteurs principaux, teaser, bande-annonce, interview de Luke Halpin (8’) et présentation du film par Damien Granger (2’).

1 dans le genre, voir L'Abîme des morts vivants de Jesus Franco, Le Lac des morts vivants de Jean Rollin ou Dead snow de Tommy Wirkola

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