Théâtre
18
Aoû
2015

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Death-y-dément on aime les bouquins de L’atinoir,

leurs couvertures rouges et sobres, et les choix de Jacques Aubergy, toujours sûrs dans le rayon hispanophone de la littérature (voir par exemple Je paie pas le loyer, je fais grève ! ou Exilio). Avec le mexicain Juan Villoro, place cette fois à un monologue qui met en scène un conférencier bibliothécaire et qui s’inscrit, de l’aveu même de l’auteur, « dans une longue tradition littéraire de la digression, c'est-à-dire dans l'art distrait de parler d'une chose pour en dire une autre ». Oui, comme l’inénarrable Tristram Shandy. Ce bibliothécaire, donc, est a priori venu pour disserter de la vieille relation entre pluie et poésie. Ses documents égarés, un comble pour qui classe à longueur de journée, il ne se démonte pourtant pas, et improvise un discours / pluie de mots plein d’humour qui file de la notion de l'oubli à celle de l’amour en passant par Dante, les bouchons d’oreilles, l’embonpoint pratique, les femmes écrites en araméen, les fins de savonette et parfois, oui, la pluie aussi… Bien sûr, le bibliothécaire « divague trop, mais qu'est-ce qu'une conférence sinon une divagation organisée ? » ; pour l’auteur « celui qui parle est le premier surpris » ? Appelons un chat un chat, le lecteur, lui, est ravi.

71 pages - Version bilingue (français / espagnol), 6 €
ISBN : 9782918112457

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