Chroniques DVD
01
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : slasher chouette

Scénar : un miaulement sinistre, un parquet qui craque, un trottoir, une prostituée, en arrière un tueur affublé d'un énorme masque de chouette jaillit soudain, ouf, c’est un spectacle ! Après s’être fait enguirlander car pas assez sexy au goût du metteur en scène et alors que le producteur s'inquiète à une semaine de la première, l’actrice de la fille de joie, blessée à la cheville, file à l'hôpital. Dommage que sa collègue ait choisi…l’hôpital psychiatrique, c’est un peu con non ? Et voilà qu’au même moment un furax cinglé, Irving Wallace, un ancien acteur qui a tué et découpé seize personnes, se fait la malle et commence à faire des siennes aux environs du théâtre… La police est sur les lieux, heavy-demment personne n'a rien vu mais le metteur en scène voit avec l’affaire une bonne occase de publicité et veut modifier le texte et le calquer sur l’histoire de Wallace. Il compte aussi sur le besoin d'argent de l'équipe pour lui faire accepter le nouveau deal. Mais le tueur enferme tout le monde dans le théâtre, s'empare du costume et entre en action…

Premier véritable film de Michele Soavi, Bloody bird (connu sous une bonne demi-douzaine de titres différents…) ne bénéficie pas à la base d’un scénario (de George Eastman, yeeehaaah !) très compliqué, idem pour le trousseau exécutoire assez classique (pioche, couteau, perceuse, tronçonneuse, hache et caetera…) mais il faut reconnaître que ce qui s’apparente parfois à une relecture sanglante du Fantôme de l'Opéra est très bien mené, le crescendo de violence autour de victimes prises dans une nasse par un putain de dingue à la Michael Myers / Jason Voorhees qui, comme le réalisateur italien, s’amuse bien à tuer des acteurs. Peut-être d’abord parce qu’ils arborent à eux tous un magnifique championnat de coiffures des années 1980, peut-être aussi parce que certains sont très cons (franchement, tu dois choisir une arme pour te défendre au milieu de tout un tas d’outils, tu fais comme Sybille qui prend…un caillou ?!) ou que les couloirs à la Shining et les rideaux de douche à la Psychose peuvent inspirer le carnage, à moins que les délires musicaux façon Flashdance n’y soient pour quelque chose ?

En tous cas, Bloody bird, avec cette caméra rapide et fluide, offre une mise en scène aux images originales et aux jolies couleurs pour un type qui n'avait pour CV qu'un clip pourri et un documentaire (voir Le Monde de d'horreur), les clins d’œil sont nombreux et plaisants (t’en veux encore ? L’apparition du superbe chat noir nommé Lucifer digne de Poe, le t-shirt des CRAMPS, la nudité de la Genèse, le poisson combattant de Y a-t-il un flic pour sauver la reine ? Ouais, ok, p’têt’ pas çui-là, ok…), Loredana Parrella superbe (quelle erreur de n’avoir tourné que dans deux films, le second étant signé…Joe D’Amato !), Giovanni Lombardo Radice (Pulsions cannibales, Frayeurs, La Maison au fond du parc, Cannibal ferox…) toujours excellent. Le doublage français est lui plutôt craignos, on conseille heavy-demment un visionnage en V. O., la seule valable pour découvrir un film correctement. Non mais ! Ah, ne partons pas sans mentionner cette jolie plume qui dans sa chute annonce comme des chapitres de l’histoire, c’est bô.

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