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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : deux musclés pour le prix d’un !
Scénar : le roi Marcius de Lydie est un petit malin : il envoie le puissant Goliath à la rencontre d’Alexandre le Grand qui pourchasse l’ennemi Darius pendant que lui cache le trésor royal dans une grotte. Il fait ensuite emmurer son escorte par un esclave noir très costaud que son entourage nomme « l’Hercule noir ». Lui seul sera épargné : c’est en effet le seul pouvant bouger l’obstacle ayant condamné les gêneurs ! Pendant ce temps, Goliath tombe au beau milieu d'une attaque de bandits subie par une escorte. Il pulvérise les assaillants et sauve les jeunes filles du convoi, dont la fille du satrape de Phrygie qui rejoignait Alexandre comme lui. Le conquérant grec est impressionné par la force de Goliath, lui fait passer le message pour son roi qu’Alexandre doit être accueilli en ami, qu'il n’occupera pas Sardes mais certains conseillers qui penchent du côté de Darius (qui propose de son côté de donner des armes aux habitants pour se battre contre Alexandre) trahissent et font massacrer un détachement portant l’accord à Alexandre. Les macédoniens sont accusés d’un côté, les perses de l’autre, Goliath arrivera-t-il à établir la paix alors que certains des traîtres voudraient bien le voir condamné à mort…pour trahison !
Petit film par la taille mais gros par les muscles ! Après ceux de Tarzan, Maciste, et même Zorro, Gordon Scott endosse le costume de Goliath, un personnage dont le nom à l’instar de celui de Maciste veut tout et rien dire à la fois puisqu’il suffit d’être un colosse et d’évoluer là où l’équipe de tournage le demande. Sauf qu’avec un personnage plutôt du style interchangeable on ne minimisera pas un Gordon Scott, un acteur plus souple et plus à l'aise que les autres tas de muscles arrivés après un Steve Reeves déjà sur le départ (au passage quelques « cas » à observer de plus près : Dan Vadis, Gordon Mitchell, Brad Harris, Alan Steel, Ed Fury, Reg Park, Mark Forest…). Scott n’est certes pas toujours super expressif mais plutôt naturel par rapport au jeu d'acteur général qui n'est pas franchement toujours génial. Si certains apprennent encore à leur dépens que le fameux Goliath est un sacré grand costaud qu'on aurait peut-être tort de défier bêtement à la lutte, on lui a adjoint ici un véritable golgoth en la personne du guadeloupéen Serge Nubret, un esclave qui aux côtés du héros met enfin les pains du bon côté, et Satan sait qu’il vaut mieux être dans l'équipe Goliath !
Comme à son habitude, l’éternel artisan Mario Caiano (avec un assistant réalisateur nommé Alfonso Brescia !) livre une métrage ultra classique et un peu fauché avec forcément une grotte creusée dans le siporex, un festival d'anachronismes rigolos (on a forcément déjà vu ce château, et un château fort sous Alexandre le Grand, donc au IVème siècle avant Jean-Christophe, c’est toujours rigolo) nanti d’un scénario à la va-vite, pas de temps pour les fioritures, de pas mal de bagarres, d’une ambiance exotique à souhait (on a quand même eu le temps de caser les danses habituelles) et, l’ingrédient essentiel, une musique imposante et menaçante - comme on s'y attend souvent dans ce genre de productions - composée par Carlo Franci. Cette production italo-française (Georges de Beauregard est dans la place !) peut s’enorgueillir d’un procédé tout à fait discret et économique, l’auto-recyclage de quelques images, ni vu ni connu.
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