Chroniques DVD
08
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Genre : mystère dans la neige

Scénar : à la fin de la classe, ce sont les vacances de Noël ouaaaais ! Les élèves sont pressés de sortir et d’aller écouter le père Cornusse, le fabricant et marchant de globes terrestres du village, raconter ses voyages en Chine (alors qu'il n'est, de son propre aveu, « jamais sorti du département »). C'est aussi le Père Noël du village. L'instituteur veut épouser sa fille atteinte d'une drôle de langueur, mais celle-ci disparaît brusquement quand Monsieur le baron est de retour, absent depuis des lustres et semble-il atteint de la lèpre. C'est bien beau tout ça mais un homme attaque le curé, dérobe la relique locale (l'anneau de Saint-Nicolas) et saute à travers un vitrail. Tiens, le pharmacien est blessé à la main, et l'aubergiste aussi ! Beaucoup de suspects pour ce larcin qui devient soudain un drame : le Père Noël est retrouvé mort par des gosses curieux. Mais dans le costume du vieux Cornusse se trouve un inconnu tandis que le baron est lui retrouvé ligoté. C'est pas bientôt fini oui ?! Et pendant ce temps-là, la mère Michel cherche son chat...

Premier film sorti sous l'égide de la Continental-Films, maison de production française aux mains des occupants allemands, L’Assassinat du Père Noël est, à défaut d’une saloperie de propagande qu’on voyait arriver de loin, un excellent film adapté d’un roman de Pierre Véry dans la lignée des Disparus de Saint-Agil (1935, du même auteur, et dont l'adaptation, par le même réalisateur, est sortie en 1938). C'est à dire une intrigue policière dont les enfants sont des acteurs importants, ceux-ci apportant, en plus des personnages marrants peuplant le village, un potentiel comique inespéré, de quoi donc faire oublier à la France, c'est le but avoué, le traquenard dans laquelle elle se trouve encaquée en 1941.

Pour incarner un bon nombre de personnages étranges errant dans l'ombre - ou pas - de ce village des neiges énertelles, on n'a pas choisi au hasard les acteurs qui rivalisent de numéros irrésistibles : l'envoûtante Renée Faure,se voit entourée d'une belle bande de cadors : Harry Baur, Raymond Rouleau, Robert Le Vigan et Fernand Ledoux (Goupi Mains rouges !) ; on notera aussi les - pour le moment petites - apparitions de Bernard Blier et de Marcel Pérès. On a soigné la réalisation, filmé de manière plutôt moderne (avec des mouvements de caméra toniques), servi l'intrigue avec une délicieuse musique d'orgue menaçant, on a en somme commis un vrai classique malgré le tragique filigrane de l'actualité d'alors.

Bonus : le néant

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