Chroniques DVD
05
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : presqu’omédie policière effervescente

Scénar : des gens se rencontrent dans un train de nuit où la promiscuité est de mise. Un jeune homme plutôt maladroit voyage sans ticket, une jeune et jolie fille lui indique une couchette libre dans le compartiment. Le lendemain, les deux jeunes gens décident de prolonger le voyage tous les deux mais quand le jeune homme revient récupérer sa valise oubliée, il découvre un cadavre dans le compartiment mais n’en dit mot à sa nouvelle amie, il monte avec elle dans son taxi. Pendant ce temps, la police découvre à son tour la victime qui aurait pu être tuée par n'importe quel occupant de ces couchettes, on demande à ceux-ci via la presse de se signaler à la police. L’un d’eux, déjà connu des services pour une affaire de mœurs, appelle le commissariat mais est assassiné à son tour. Les jeunes gens ayant retrouvé un portefeuille en rapport avec l'affaire du compartiment se retrouvent à leur tour en danger car les autres témoins tombent subitement comme des mouches !

 

D'après le roman de Sébastien Japrisot, ce premier film de Costa-Gavras surprend déjà par un casting hallucinant pour qui aime le cinéma français de l’époque : Catherine Allégret (super craquante), Simone Signoret (parfois touchante dans son amour inconditionnel), Jacques Perrin (irrésistible en Benoît Brisefer. Ou plutôt Déchirebas !), Michel Piccoli (affreux, névrosé et en sueur perpétuelle), Yves Montand, Pierre Mondy, Claude Mann, Charles Denner (l’anarchiste excité de service), Jean-Louis Trintignant (qui joue un rôle rappelant celui de Claude Rich dans Les Tontons flingueurs, du genre bavard et singulièrement étrange…), si ça c'est pas un casting de dingue ! Et comme les personnages racontent eux-mêmes leurs histoires, certains cabotinent à cœur joie pour notre plus grand plaisir (Piccoli, Dynam ou Mondy sont toujours excellents dans le genre !).

Pour une première longue réalisation, Compartiment tueurs, film noir et drôle à la fois, presque une tragi-comédie façon policière, a une sacrée classe avec son casting prestigieux donc (mais on retrouve aussi une véritable exposition de seconds rôles français typiques et savoureux de l'époque comme Bernadette Lafont, Daniel Gélin, Christian Marin, Jacques Dynam, Dominique Zardi ou encore Charles Gérard en travesti !), son professionnalisme au niveau de l’image (visez donc ces prises de vue originales ou malignes dans tous les coins), sa musique extra de Michel Magne qui swingue et rend presque le morne Corail un brin plus aventureux, et une belle dose d'humour dans la création de personnages tous souvent ridicules ou perclus de mauvais côtés à la limite du supportable. Mais au fait, où va-t-on quand les blousons noirs commencent à courir après la police qui n'a déjà pas une image super reluisante dans le film ?

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