Chroniques VHS
29
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : les produits laitiers sont les amis des zombies

Scénar : Un chauffeur de camion de lait ramasse au bord de la route la séduisante Sonia et va se rouler dans la paille avec elle. Ce qu’il ne sait pas, c’est que pendant ce temps, un type verse discrétos dans la citerne un machin très toxique, visiblement produit par l'usine du coin. Bien évidemment les gens qui consomment ce lait tombent comme des mouches. Pour parer au plus pressé, le directeur de la fameuse usine engage un sbire pour faire disparaître les substances mortelles, celui-ci ne trouve rien de mieux que le cimetière pour aller les déverser. Les récentes mortes, anciennes employées de l’usine qui plus est, se lèvent soudain…pour leur revanche pardi, c'est écrit dessus !


Hm ok, petite équation : produit toxique (MZ31 ?) + cimetière + zombies = Le Retour des morts-vivants, non ? Hé ben pas que, voici l’essai français en la matière par une équipe de cinéma d’habitude plus prompte à faire dans le porno que dans l’horreur (Pierre B. Reinhard, caché derrière le pseodnyme Peter B. Harsone, a beaucoup sévi dans le rayon cul). Et comme c’est la plupart du temps du n’importe quoi total, on peut dire que ce n’est pas vraiment une réussite. Avec une telle introduction à base de cris horribles, y aurait-il donc possibilité qu'on nous fasse peur avec cette Revanche ? Nan, bien sûr.

Le scénario nébuleux (témoignant de coupes sévères ?), les enchaînements nawak, des dialogues tout pourris et un doublage totalement merdique, tout ça n’aide pas vraiment à supporter dans le calme des acteurs pas super doués mais entourés par plein de filles à moitié à poils pour rien. Mais que foutent donc Patrick Guillemin (l’inspecteur Fabre dans Nestor Burma !) ou Michel Tugot-Doris dans cette galère sans capitaine crédible ?


Car les détails moisis pullulent : les images utilisées plusieurs fois, les bruitages risibles (aaah le hibou ou la grenouille…), les fausses moustaches, les scènes pseudo-érotiques ridicules bien qu’assez explicites, les mortes-vivantes qui conduisent, revendiquent le meurtre parfois par message, jouent de l'orgue et vont aussi à la piscine… A noter aussi qu’elles ne font que tuer sans dévorer, n’agissent que la nuit ou se cachent pour ne pas être repérées, original non ?

Seule la musique entre funèbre et martiale tient souvent la route et quelques surprises viendront sauver une partie des meubles : des maquillages assez drôles (une des « mortes » ressemble à Alice Cooper avec un masque Gifi), un microgramme de gore (à l’époque il ne devait pas y avoir des masses de concurrents pour une énucléation au talon aiguille), des keufs en 4L et une fin trop cool qui réhabilite presque totalement l'effort après une heure et des bananes de - réelle - souffrance.

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