Chroniques DVD
09
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : rape, enquête and revenge

Scénar : Texas, 1892. Au saloon on ne s'ennuie jamais avec Shanda, une danseuse aux yeux sublimes… Elle fait tourner les sens à un cow-boy et le shérif empêche un carnage in extremis mais les adversaires s'entretuent finalement dans la rue. Le croque-mort se frotte les mains alors que les bigotes quakers s’offusquent de celle par qui le scandale arrive. Le shérif est donc comme convoqué à son propre procès par les dévotes dont les maris s'écrasent : virer les filles du saloon est à l'ordre du jour mais le puissant banquier peut empêcher le truc si la belle veut bien lui succomber… On les retrouve plus tard tous deux au lit : lui est mort mais Shanda bien vivante ; elle crie son innocence mais les « femmes vertueuses » veulent la voir pendue. On la fait sortir de la ville mais les hommes qui l’accompagnent la violent et la laissent pour morte. Un cowboy braqueur de diligence recueille au passage cette femme traumatisée qui hait désormais les hommes, même son sauveur, du moins jusqu'à ce que celui-ci lui jure de la venger…

La Dernière balle à pile ou face n’était pas le plus facile à dénicher des westerns européens, bravo donc - encore et toujours - à l’équipe d’Artus Films, il est de plus ici présenté dans sa version intégrale et n’est pas du tout inintéressant, d’abord pour toutes ces femmes à qui l'on laisse enfin un peu l'espace qu’elles n’ont pas souvent dans un genre pas vraiment réputé pour son féminisme : les beeelles Spela Rozin (Hercule l’invincible, Avec Django la mort est là, La Bataille de la Neretva…), Daniela Surina (Tue-moi vite, j'ai froid, Mon oncle Benjamin…) et Edwige Fenech 1 (ici dans son seul western) dominent largement un acteur inconnu aux seulement deux westerns européens, John Ericson (vu quand même à l’affiche de chouettes exemples de cinéma populaire tels que Sémiramis, déesse de l'Orient, 003 agent secret et surtout dans d’innombrables séries télévisées américaines dont Rawhide, L’Homme à la Rolls, Bonanza, Chips, K 2000 ou la fabuleuse Agence tous risques, pas mal non ?).

Le réalisateur Piero Pierotti, petit maître du cinéma Bis sur une quinzaine de longs métrages (du péplum à l’aventure en passant par l’historique ou le polar) signe aussi comme il le fera pour un grand nombre de ses travaux (mais aussi pour d’autres comme Giacomo Gentilomo, Camillo Mastrocinque, Mario Bava ou Giuseppe Vari) le scénario du film qui sera son seul véritable western et qui passe habilement du rape and revenge au film d’action tout en incluant une enquête policière, un soupçon de machination et une sérieuse tension sexuelle en plus du menu habituel : musique (Carlo Savina) et scènes de comédie habituelles, séquences choc pour effrayer les grands-mères (ah ces danseuses trempées et couvertes de plumes n’avaient pas vu arriver leur châtiment ! Pas plus que le malheureux saloon !), ingrédients que seule une fin abrupte et surprenante (comme quoi c'est possible dans le genre !) viendra un peu secouer. De toute façon, dans la vie, « une balle, c’est ton prix »…

Bonus : bande-annonce originale, diaporama et présentation du film par Curd Ridel (20’)

Infos / commande : https://www.artusfilms.com/western-europeen/la-derniere-balle-a-pile-ou-face-310

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