Chroniques concerts
14
Juil
2015

Il y a des weekends un poil chargés…

Pas encore remis des Déferlantes d’Argelès de la veille qu’il faut déjà reprendre la route vers Nîmes pour un concert dont le ticket vieillissait depuis un an dans un tiroir, la faute à un report tragique suite à un problème de santé du maître Morricone âgé aujourd’hui de 86 balais. Malgré des difficultés flagrantes à se déplacer, il va tout de même diriger l’orchestre Roma Sinfonietta et le chœur symphonique de Montpellier Languedoc-Roussillon d’une main de fer pendant deux heures devant plus de 10 000 aficionados, pour une fois de bon goût.

Et les compositions mythiques qui ont bercé une enfance fascinée par le cinéma (surtout) italien se succèdent, de quoi foutre la chair de poule au plus froid des reptiles : Le Bon, la brute et le truand, Il était une fois dans l’Ouest, Il était une fois la révolution, mais aussi Les Incorruptibles, Le Clan des Siciliens, 1900, Queimada ou le long final sur Mission, tout prend une dimension extraordinaire dans un cadre de pierre bimillénaire et, pour en rajouter en poésie, les hirondelles jouent aussi parfois les solistes flûtés.

Au vu de ces milliers de papillons qui s'agitent dans les gradins on comprend l’utilité réelle du programme papier, maudits soient par contre les bruyants éventails de vieilles morues et les breloques de métal précieux qui tintent salement. Toutefois, en bons sagouins sardoniques, on se marre quand applaudissements malvenus et chuuut outrés se combattent âprement car avouons que l’on aurait presque envie de hurler pour briser ce cadre si parfait et magique, on est même fier d’être romain, gallo ou pas, devant tant de beauté organisée. Même si d’aucuns prétendent que si le public applaudit debout à la fin, c’est qu’il a - très - mal au cul (et pas forcément à cause du prix prohibitif de la microbouteille de flotte).

A quand Joe Hisaishi ou une rétrospective autour de l'œuvre de Bernard Hermann au même endroit ?

Note pour plus tard : sur Le Bon la brute et le truand, les chœurs lisent pieusement leur livret mais ne chantent que oooh oooooh, on imagine forcément un gag à la Fabcaro avec des pages avec de gros OOOOOH dessus.

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