
Mec, meuf, [raye la mention qui te gêne], rien de mieux pour énerver le ronchon que de lui faire louper la première partie,
en l’occurrence GUANO APES, prétextant peut-être que les fans de SCORPIONS ont un âge uniquement détectable au carbone 14, peut-être le groupe lui-même, formé en 1965 pour certains salisseurs de mémoires, priés par la Churchde bien vouloir fermer leur claque-merde, est terrifié de louper le film de deuxième partie de soirée ? Peut-être qu’après le succès intersidéral de Vince et la clique de Pézenas, l’Arena se met-elle aussi aux aprèms rock ? Se foutrait-on de la gueule du monde en faisant démarrer, pour une fois, le concert à l’heure imprimée sur le ticket, c’est-à-dire, genre, 18H ?!! Devrions-nous commencer à évoquer le concert ?
Oui c’est un fait, allons-y gaiement. Ou presque. Car il est de tradition depuis une paire de tournées chez les arachnides à dard caudal de foirer les trois premiers morceaux, en tous cas de les chevroter avec peine, ’mande pardon Klaus, pour peut-être, sourire candide, laisser espérer une montée en puissance, blablabla. PAS DU TOUT ! Il se trouve que Klaus Meine doit avoir besoin de s’échauffer, il est amusant de le voir le faire sur scène, à cinquante centimes la minute (ben si, y a qu’à faire un calcul). Donc l’opener (ouais, ici on parle international) Sting in the tail n’est déjà pas un hymne terrible, alors chanté faux, qui goûte la blague ? Le Make it real de l’époque cheveu-metal est dur à digérer également et c’est le fantastique The Zoo qui prend la suite avec un Klaus qui balance au minimum cinq-cents douze baguettes dans le public, sûrement un reliquat d’un sponsor généreux, ô joie, SCORPIONS envoie, c’est sûr maintenant, du bois. Mais voilà que se pointe avec ses petites chaussures en forme de chenilles de Panzer Tigre le monumental Coast to coast, instrumental heavy à souhait, toujours un bon moyen de gratter les écoutilles à la limaille teutonne. Mais... Un instrumental... En quatrième position... Nom d’un vieux ! Mais quel est ce bonhomme qui chope le micro après que le groupe s’est volatilisé dans les vapeurs d’une gueule de bois ravivée avec tendresse ? Tout simplement le gars qui annonce que Klaus n’a plus de voix et que donc, ben, on sait pas trop...
Le suspense (une vingtaine de minutes à boire des bières, vous parlez d’une torture !) ne dure pas, le groupe revient, ouf, Loving you sunday morning met tout le monde d’accord, le poignant The best is yet to come est une sucrerie passable puis hop, fais péter les grattes acoustiques, clones creux des guitares respectives de Rudolf et Mathias, pour un set ballades, spéciale Ged-y-casse à tous les loubards de forums qui ont chopé leur copine par la taille, discrétos, sur Send me an angel et Holiday. Retour au costaud avec un Raised on rock death-y-dément puissant malgré son jeune âge et un clip bien vintage qui rappelle le beau The Show Must Go On de QUEEN sur le principe, Tease me please me bastonne et le batteur James Kottak enchaîne son solo-clip-spectacle toujours aussi long, Blackout à la suite c’est toujours la tuerie, mister Jabs fera de même avec sa gratte un solo des familles, et paf dans la tronche Big city nights. Ouch.
Bien évidemment laissons-les crier les fans de rappel, et pimpampoum, Wind of change / Still loving you et l’atomique Rock you like a hurricane (Je te secoue comme une tempête, spéciale Ged-y-casse à Henri le Professeur) pour un final sympa. Ne nous attardons cependant pas, il est déjà neuf heures là ?!!!
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