Chroniques concerts
09
Jui
2022
kiss hard glam rock concert live report

Plus de deux ans après l’achat de ces deux places, il est temps de passer faire un tour à Bercy pour une rencontre forcément extraordinaire.

Avec le frangin Steph’ / « Eddie », ce sont les retrouvailles avec le gros live pour un groupe pas forcément au summum des priorités mais qu’on avait toujours voulu voir. Du coup, hosanna au plus haut des cieux déchirés par l’Airbus A321 pour CDG, adieu les 33 degrés et les éternels bouchons de Montpellier, concurrente directe de la capitale en ce qui concerne le BORDEL à l’entrée, tout comme Toulouse, et tant pis pour le retard au départ comme à l’arrivée (grève des personnels de sûreté, une parmi tant d’autres), on n’a pas toujours - presque - cinquante ans (KISS s’est formé en 1973). La grosse cylindrée file vers la chambre d’où, à peine le temps de jeter les valoches, il faut décarrer pour foncer à la salle dont nous détestons et la forme et le nouveau nom.

Une fois passée une sécurité presque digne de celle d’un aéroport du Proche-Orient (pour le coup, malgré la douleur, on est bien content de s’être fait virer l’armature dorsale en platine et de ne pas connement sonner), THE LAST INTERNATIONALE from NYC a déjà entamé son set, le groupe est mené par Delila Paz, une chanteuse volcanique qui fait sonner l’ensemble comme le point de rencontre entre Beth Hart, Janis et les BREEDERS, la demoiselle ne tient pas en place, chante volontiers devant les premiers rangs de la fosse et sa voix sertie dans un rock de bûcherons, simultanément purpléen, garage et punky, est franchement une bonne grosse surprise sous le regard vide des énormes statues des KISS, disposées telles des Maui venus d’une autre planète.

Même après ce moment souvent boycotté par les premièrepartiophobes, on s’aperçoit avec surprise que Bercy n’est pas plein et pourtant ce concert est loin d'être le plus cher des concerts d'adieux au programme de ces dernières et prochaines années. Qu’importe, c’est LED ZEPPELIN qui déclenche les hostilités (on n’est pas à une bizarrerie près), les claquettes-chaussettes et les vestes pré-patchées ridicules vont pouvoir s’agiter deux heures durant : Detroit Rock City et Shout It Out Loud dépoussière direct le musée vivant, une Marseillaise est entonnée par l’entremise du malin Paul Stanley, Deuce est simplement dantesque avec un monstrueux volume (et de chouettes images d'archives projetées avec une qualité écran énormissime, le suivant Warmachine sera lui servi par un clip d’animation de toute beauté), se succèdent ensuite War Machine, Heaven's on Fire, I Love It Loud (et ses chœurs énormes venus de la foule qui foutent des frissons, Gene Simmons crache aussi du feu), Say Yeah (beurk), Cold Gin, un solo du guitariste Tommy Thayer, Lick It Up (nucléaire et caviardé d’une partie du Won’t Get Fooled Again des WHO), Calling « Monsieur » Dr. Love, Tears Are Falling, une sorte de medley Psycho Circus / 100,000 Years (entrecoupé d’un solo d’Eric Singer avec élévation du kit de batteuse et suivis d’un solo de basse traditionnellement arrosé à la sanquette, encore plus fort que Joey De Maio !), God of Thunder, Love Gun (Paul est à ce moment-là trimballé jusqu’à une plate-forme au milieu de la fosse), I Was Made for Lovin' You (avec retour de Paul à son poste) et Black Diamond.

Tu veux du rappel ? Le eltonjohnesque Beth, qui voit apparaître de sous la scène un Eric Singer derrière un piano, Do You Love Me (beurk mais projection de jolies images encore, touchantes…) et Rock and Roll All Nite achèveront la prestation avant que ne retentisse dans les baffles le mignon God Gave Rock’n’Roll to You deuxième du nom. Malgré quelques morceaux franchement faiblards (au niveau musical, l’interprétation étant systématiquement à saluer), avec des lumières et des feux d’artifices de folie, tous calés dans le rythme au quart de poil, on a passé le meilleur concert depuis des siècles, même en comptant ceux des dieux IRON MAIDEN dont on vous donnera des nouvelles fin juin. Et puis sérieux, OK, y a le maquillage mais Paul Stanley paraît intouchable par l’âge, danse comme une gogo-girl et séduit encore carrément !

P. S. : Boeing 737-800, pas de mayday mayday, mais heureusement que les capitaines pilotent mieux qu'ils ne baragouinent l'anglais car nous voici de retour via Orly, comme prévu il fait ultra-chaud dans le Sud, et lourd, adieu rockeurs sur le retour portant fièrement sur leur bide à bière de vieux t-shirts kisserrent, et si l’on prend au sérieux cette « End of the Road », c’est un géant de moins chez les dinosaures du hard après RUSH et puis SLAYER chez les « jeunots », à moins que Nîmes nous ouvre ses arènes pour une der des der ?

Galerie de photos : https://www.nawakulture.fr/photos-concerts

Chaîne de vidéos : https://www.youtube.com/c/GedDudumoshingcamdici

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