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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Le deuxième album de BLACK SABBATH avec Ronnie James Dio se devait de continuer sur la même voie qu’un Heaven and Hell
monstrueux quasiment de bout en bout, mais s'il montre souvent une grande qualité avec une jolie poignée d’excellents morceaux (argh, Turn up the night et le morceau-titre mais aussi Voodoo ou The Edge of the world), Mob rules ne parvient pas forcément à égaler l'autre disque. Les signes de mouvement dans la formation ne semblent pourtant pas y être pour grand chose : Bill Ward et ses problèmes d'addiction aggravés par des décès dans sa famille se voit remplacé par Vinny Appice (ex-membre de la formation de Rick Derringer et d’AXIS, son propre groupe) tandis que Geezer Butler justifie un certain nombre d’absences par un mot de sa femme qui vient d’accoucher d’un bébé tout neuf.
Pour le reste, l'équilibre entre les deux anglais et les deux américains se fait même naturellement, l'osmose semble même régner à l'écoute de morceaux puissants comme le bulldozer portant le même titre que le disque avec un The devant, écrit pour la bande originale du film Heavy metal où il apparaîtra dans sa version démo (voir la partie au sujet des bonus). Le groupe rebelote et enregistre aux côtés de l’ingénieur du son Martin Birch qui vient de se distinguer avec IRON MAIDEN mais qui a enregistré avec des tas de groupes mythiques (DEEP PURPLE à son apogée par exemple, puis ensuite ses glorieux descendants RAINBOW et WHITESNAKE…) et confère ici au SABB’ une sacrée production.
Mais tout ça ne pouvait pas durer dans le joli petit monde du Sabbat Noir qui inaugure officiellement une longuissime période d’incessants remue-ménages de personnel, l’entente étant soudain mise à mal par de grandissantes guerres d'ego qui provoquent en plein mixage du double Live evil à paraître en 1983 le départ (ou le licenciement, selon les sources ou la mauvaise foi) de Dio et Appice qui forment dans la foulée avec l’ex-RAINBOW Jimmy Bain et le prometteur guitariste nord-irlandais (d’une vingtaine d’années à peine) Vivian Campbell DIO, le groupe, laissant en plan les moustachus qui se rabattent sur le bien pratique Bill Ward et sur un chanteur on ne peut moins attendu…Ian Gillan de DEEP PURPLE !! C’est ce qui s’appelle renaître !
Cette réédition de 2010 comprend, outre deux titres supplémentaires (une version live de Die young et l’extrait de la bande originale du dessin animé Heavy metal, The Mob rules), carrément un disque live de 80 minutes enregistré entre le réveillon 1981 et le 2 janvier 1982 au mythique Hammersmith, quatorze titres avec un très bon son et qui donnent une idée de l'interprétation par le nouveau vocaliste de l'ancien répertoire : Ronnie James Dio aime certes beaucoup en faire des tonnes pour imposer sa marque (wohouwowyeahiyeahallright !), il n'empêche que les morceaux récents (Neon knights ou Children of the sea, The Mob rules bien sûr) dépotent et que le lutin s'approprie plutôt bien certains des anciens titres. D'autres sonnent par contre vraiment bizarre sans cette vieille gargouille d’Ozzy derrière le micro (Black Sabbath, War pigs, Iron man entre autres…). Chouette document d'époque en tout cas, le livret rappelle le contexte historique avec quelques illustrations d'époque, on aurait tout de même pu penser à inclure les paroles, ce qui n'est jamais un mal pour rentrer complètement dans une œuvre si l'on peut se faire maître.
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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