Chroniques vinyles
08
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Les horribles synthétiseurs de Stormbringer ne gênent pas longtemps le pur hard rock soulful du DEEP PURPLE Mark III,

mais sonnent quand même un changement plus radical que celui amorcé sur Burn.

En effet, le groove prend définitivement le pas sur le baroque spécifique au tout début des années 1970, les funky / sexy Love don’t mean a thing et You can’t do it right, les tranquilles Holy man et The Gypsy s’éloignant allègrement du son PURPLE (les risques de la sempiternelle évolution louée par les uns, honnie par les autres ?) même si le monstrueux tandem Blackmore / Lord s’en donne toujours à cœur joie niveau virtuosité solo et que les deux vocalistes forment un tandem mortel.

Les hardos ressentiront tout de même un méchant manque de mordant général (certes, tempéré par un Hold on au blues très rentre-dedans ou les musclés Lady double dealer et High ball shooter…) mais craqueront forcément sur la magnifique ballade Soldier of fortune, leur petit cœur battant discrètement la chamade sous le cuir épais du perfecto dès que la tendresse est de mise.    

Enregistré seulement six mois après la sortie du disque précédent, Stormbringer reste tel Burn le cul entre deux chaises : garder un nom légendaire tout en quittant petit à petit le port d’attache. Un elastique soumis à une telle tension ne risque-t-il pas de péter d’un coup ? L’histoire répondra très rapidement à la question par un bon gros coup de théâtre : Ritchie Blackmore claque la porte au printemps 1975 et concrétise son RAINBOW avec le chanteur Ronnie James Dio en la compagnie duquel, heureux hasard, il enregistrait déjà son album qui n’attendait qu’un nom. Ce sera Ritchie Blackmore’s Rainbow. En toute modestie, cela va sans dire.

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