Chroniques DVD
06
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : fantascienza kitsch à donf


Scénar : un paysan a vu atterrir un ovni, le professeur Solmi, son assistant et sa fille se rendent sur les lieux du crash et découvrent sous terre un astronef en panne, surveillé de près par ses propriétaires venus d’Hydra. Le professeur se voit bientôt chargé de réparer le vaisseau et voilà que, crac, les extraterrestres embarquent les terriens sur Hydra où visiblement on vit pire que chez les spartiates : au programme eugénisme, alimentation à base de pilules et aucune notion d'amour. Il est temps de rentrer sur Terre dites-vous ? Tout dépend dans quel état on la retrouve !


Plutôt spécialisé à la base dans le peplum (et pas des moindres : La Reine de Saba, Attila, fléau de Dieu, Les Travaux d'Hercule, Hercule et la Reine de Lydie…), Pietro Francisci choisit pour son avant-dernier de faire un film de SF assez farfelu où il fait évoluer des acteurs venus du même circuit que lui : à part la belle et glaciale Leontine May, Leonora Ruffio a tourné dans La Vengeance d'Hercule, Maciste contre le fantôme, Hercule contre les vampires ; Kirk Morris a lui sévi dans Le Triomphe de Maciste, Maciste en enfer, Samson l'invincible, Hercule, Samson et Ulysse ; Alfio Caltabiano dans Le Colosse de Rhodes, Les Gladiateurs les plus forts du monde, La Vengeance de Spartacus ; on ne fera pas l’affront de présenter ici Gordon Mitchell et Roland Lesaffre, en voilà un casting curieux mais costaud non ?


La science-fiction en Italie n’a jamais été énormément exploitée au cinéma, peu de films seront tournés et ce seront pratiquement tous des travaux modestes à l’image de ce Destination planète Hydra qui comporte des effets spéciaux très rigolos (avec de jolis vaisseaux en carton) mais astucieux, des couleurs parfois spectrales (le blanc bleuté du début), des scènes dans l'espace mégakitsch (autant d’ailleurs que le décor du vaisseau). Ah, et les combats à mains nues sont aussi très drôles. La « musique » est perchée, pré-KRAFTWERK option doom & drone, et Bach est toujours aussi grand pour les scènes tragiques car il y a, au milieu de ce festival multigenre de la comédie à la SF en passant par le post-apocalyptique, du sentiment car les effets de l'amour humain sont death-y-dément irrésistibles (comme dans Dracula contre Frankenstein tiens).


Parfois un peu cul cul dans l'espace, ce film marrant figure aussi heureusement des monstres genre Bigfoot et la fabuleuse tronche de Gordon Mitchell qui est encore là, fort brièvement, pour menacer son monde. Cool !


Bonus : bandes-annonces, diaporama et interview d’Alain Petit (« Mission Hydra »)

 

Infos supplémentaires et bande-annonce ici : http://www.artusfilms.com/destination-planete-hydra

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