Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : guerre

Scénar : des prisonniers britanniques arrivent au pas cadencé en sifflotant dans un camp japonais. C’est plutôt souffler qu’ils vont devoir sur le chantier mortifère d’un pont en pleine jungle sur la route entre Bangkok et Rangoon qu’ils sont désignés pour construire, sinon c'est punition. De toute façon l’évasion est déclarée impossible et les conventions de Genève ignorées, les officiers qui croyaient échapper comme d’habitude au taf sont donc marrons, et c’est bien fait puisque belle saloperie qu’un traité qui oblige les soldats à travailler alors qu’elle protège les officiers. Ainsi s’engage un duel entre les officiers britannique (Nicholson) et japonais (Saïto). L’américain Shears lui s’évade. Le colonel Nicholson prend bientôt le pont comme le moyen de reconstruire son bataillon (« s’il le fallait nous inventerions du travail ») et de donner une leçon de discipline et d’organisation aux nippons qui les méprisent. Mais Shears, arrivé à Ceylan, est enrôlé de force dans les commandos avec qui il doit repartir détruire ce pont que les anglais construisent désormais avec application… Dur !

« Ah si j’connaissais l’con qu’a fait sauter l’pont ! ». Basé sur le roman du même nom de Pierre Boulle (également auteur de La Planète des singes), Le Pont de la rivière Kwaï est ici présenté dans une version restaurée de 1985 et reste un classique qui n’a quasiment pas pris une ride plus de cinquante (!) ans après le tournage. Il est un des premiers énormes succès du film de guerre. Situé dans des décors de rêve qui virent pourtant au cauchemar avec les travaux forcés sous des pluies torrentielles ou la canicule, il donne libre cours à l’aventure, le suspense et l’émotion sans parler du flegme obligatoire pour renverser la vapeur au bon moment de temps en temps.

Le scénario souligne surtout une ferme opposition entre code de l’honneur bushido et règlement « civilisé », celui « des lâches » du point de vue des japonais. Si le colonel anglais refuse une évasion qui équivaudrait à contrevenir à la loi qui a demandé à son armée de se rendre, Saïto respecte plus les évadés de la trempe de Shears que les prisonniers qui sont passifs : « c’est la guerre, pas une partie de cricket » claironne—t-il même ! Le message global est tout de même assez clair : on doit déplorer la folie de la guerre et l’absurdité des ordres, sinon « on va en avoir des tombes à creuser ! » dixit Shears

Bon sinon, pour finir, on peut savoir pourquoi les dialogues japonais sont non traduits ?

Bonus : bande originale isolée, Le Sabotage du pont (jeu), cartes et rappels historiques.

https://www.youtube.com/watch?v=mEb2Bkqevuo

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