Chroniques DVD
27
Mar
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

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Genre : « réjouissez-vous, nous avons vaincu ! »

Scénar : après une série d’exploits aux Jeux Olympiques, l’athénien Phidippidès rejoint les défenseurs de la démocratie et reçoit le commandement de la garde sacrée. Pourtant ce jeune homme modeste qui se demande presque pourquoi il mérite tant d’honneurs a de drôles d’habitudes, comme celle de refuser d'utiliser des armes ! Il rencontre de plus la belle Andromède, succombe très vite à son charme et préfère bientôt courir après son char que de s'entraîner avec la garde. Théocrite, a qui a été promise la jeune femme, surprend leur manège et ce traître qui intrigue avec son père Créus pour le retour du tyran Hippias a plus que jamais des raisons d’écarter Phidippidès du pouvoir. Il charge une femme, Karis, de séduire Phidippidès. Alors que celui-ci allait à la rencontre d’Andromède, il se laisse un peu faire mais brûle de partir jusqu'à ce que son impatience agace un des lutteurs de sa nouvelle prétendante. Tant pis pour lui… Mais pendant ce temps les perses, soutenus par les complices de Théocrite, arrivent à Marathon, Phidippidès n’a d’autre choix que de se transformer instantanément en plénipotentiaire pour décider les spartiates à rejoindre Athènes dans la lutte.

On se demande bien combien de scénarios de péplum ont porté la signature de Ennio De Concini ! Pour le reste, l’histoire « librement inspirée de… » la période des guerres dites médiques est introduite par une série d’images rappelant que sûrement comme dans la vraie vie, Phidippidès / Steve Reeves, éternel Hercule entre autres, remporte la victoire dans toutes les disciplines et recueille les saluts respectueux de la foule ! Phidippidès, sous la forme colossale de son interprète, pourrait tout aussi bien porter le nom de Maciste, Goliath, Samson ou Ursus ! Et qui mieux qu’une désse pour lui donner la réplique ? Mylène Demongeot est belle à tomber par terre en Andromède, dommage qu’elle ait été cantonnée dans ce personnage un peu nunuche mais cela se produira (bien trop) souvent dans sa carrière malgré tout emplie d’immenses succès commerciaux. Dans la série costaud, on note aussi la présence de Sergio Ciani (Alan Steel pour les intimes), déjà présent dans Hercule et la reine de Lydie dont beaucoup de membres de l’équipe remettent le couvert pour ce film (Reeves, Bava, Fantoni, Vargas et d’autres !)

Rien de neuf sous le soleil, sont ici réunis tous les détails qui font du film d’aventure italien un gentil machin croustillant à souhait : des tonnes d'acteurs habitués aux vagues successives du cinéma populaire transalpin dont certains excellent dans l’interprétation de traîtres violents et même sadiques (le toujours méchant Gérard Herter est un cas d’école) tandis que d’autres ne peuvent s’empêcher de se livrer à des démonstration d'athlétisme ou de cascades, un éternel duel entre une princesse aimée et une princesse délaissée (ou aimée par dépit), des danseuses court vêtues, des animaux exotiques, des bagarres de taverne échevelées et des affrontements de lutteurs façon lute gréco-romaine, de la bataille (ah ben quand même, c’est écrit dans le titre !) avec des centaines de figurants mais aussi des catapultes et des archers qui se répondent respectivement par des pluies de flèches et de « rochers », les décors costumes, et paysages sont joliment photographiés mais aussi, et ça c’est bien moins courant, de très chouettes images sous-marines apparemment réalisées par Mario Bava, death-y-dément un pilier du cinéma populaire de l’époque, et Gianfranco Parolini a lui aussi fait de grandes choses pour qui aime se retrouver dans ces années où pullulaient les métrages colorés et tous publics que nous révérons aussi. Pas un indispensable, mais un chouette moment.

 

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