Chroniques DVD
20
Mai
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : alliance contre-nature versus le gang du mystère

Scénar : dans un ghetto noir de Los Angeles, la justice est expéditive : un commando de nuit des Street Thunder s'approche furtivement mais les flics descendent tout le monde, l'affaire passera pour une énième histoire de gangs violents. Les puissants Street Thunder sont constitués de jeunes blancs qui ont fait un pacte de sang avec les autres ethnies de la rue avant de se surarmer, ils auront leur vengeance… Le lieutenant Bishop vient de prendre son service et est envoyé vers un commissariat qui déménage, super mission que voilà ! Sauf que le quartier est chaud, « c'est peut-être les taches solaires » comme disait l’autre… Pendant ce temps, à la prison de Las Cruces on vient annoncer leur exécution prochaine et leur tranfert final à des condamnés, mais les brutaliser ne portera pas chance aux geôliers… Tous ces personnages vont se retrouver au mauvais endroit au mauvais moment : au milieu d’une fusillade incessante où personne ne sait qui attaque qui.

Après le projet Dark star qui récoltera son lot de mauvaises critiques 1, Assaut est créé grâce à un producteur qui voulait faire Les Yeux de Laura Mars (dont le titre était au départ simplement Les Yeux) mais qui était arrivé trop tard, Carpenter ayant déjà vendu le scénario. Le film sera tourné en vingt-quatre jours de décembre 1975 avec des camarades because pas de budget ou presque (on parle de 100000 $ en tout) et le résultat est surprenant : hormis une voix off qui rappelle les heures qui passent pour ajouter à la tension, et quelques rares dialogues, voici un film très peu bruyant (les gangsters ont tous des silencieux, comme pour faire ressortir l’effet des tirs sur le verre des vitres et les murs, mais aussi la musique synthétique minimaliste et angoissante du Maître), très épuré aussi et dont le filigrane laisse découvrir l’influence énorme de Rio Bravo et La Nuit des morts vivants.

Malgré un bon gros suspense (le prisonnier finira-t-il par dénicher une clope ?), un soupçon de cruauté (chez Carpenter les enfants peuvent mourir), le jeu avec les peurs ancestrales (la nuit, le noir, les individus sans visage, le courant coupé, le moindre qui sort se fait descendre) et de l'humour inséré intelligemment ici et là, les mauvaises critiques reviendront, peut-être à cause des nombreuses références au cinéma de Howard Hawks (mais pas seulement !), qui en font un film très cinéphile, mais aussi le total contrepied des films de contre-culture puisque western droitier avec des héros et des méchants qui passe alors pour réac alors que juste rétro. Pas grave, en Angleterre, puis dans toute l'Europe, on trouve Carpenter intéressant et pour la petite histoire ce film sera l’objet de plusieurs remakes et hommages (Nid de guêpes, Assaut sur le central 13…), dont un, fort spatial, par Carpenter lui-même, Ghosts of Mars.

Bonus : bande-annonce en version originale, historique du film, fiche technique, diaporama, bio, filmographie et interviews de John Carpenter (13’) et de Christophe Gans (30’) ainsi qu’un documentaire de la série Les Réalisateurs : John Carpenter (1997, 59') avec intervention de Kurt Russell, Adrienne Barbeau et tout un tas d’autres…

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