Chroniques DVD
01
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Aucune idée de pourquoi ces deux films ont été unis sur ce DVD livré en simple pochette cartonnée et sans version originale (grrr…), mais il y a du beau monde au programme.

New Mexico de Sam Peckinpah (avec Maureen O'Hara, Brian Keith…) 1961

Genre : Westernoir / scalp and revenge

Scénar : Yellowleg, un cow-boy qui n'enlève pas son galurin devant Jésus doit lui reprocher quelque chose ou avoir quelque chose à lui cacher. De toute façon il n’a pas vraiment l’air de chercher à se faire des amis, par exemple en libérant un soi-disant tricheur d’un sort atroce. Il trouve de plus en ce larron et son comparse, d’anciens soldats en maraude, des complices pour son projet de hold-up. Mais le fils d'une femme, déjà mal vue par le village, perd malheureusement la vie pendant la fusillade qui s’ensuit. Se sentant responsable, Yellowleg va accompagner la mère enterrer son fils au côté de son père en plein milieu du territoire apache. Mais la courageuse femme refuse la compagnie des assassins présumés de son fils et encore moins les avances de l'audacieux Billy qui, dès que Yellowleg a le dos tourné, fait dans la drague lourde. Ambiance guillerette à prévoir !

Premier film de l’immense Sam Peckinpah après un peu de télévision, New Mexico, filmé en Arizona, figure des personnages torturés (« certains hommes sont ainsi, ils sont poursuivis par le malheur ») et encore une vengeance liée à la guerre mise en scène comme un vrai chemin de croix vers la paix et la rédemption. On égratigne au passage les bien-pensants et les bigots, mais aussi l’avidité naturelle de nombreux hommes, après tout, « tant que l'argent existera, les portes de l'Enfer seront ouvertes »…

Certains acteurs tirent facilement leur épingle du jeu comme Maureen O'Hara, superbe rousse toujours touchante (créditée aussi comme chanteuse du générique), le méconnu Brian Keith est aussi très bon dans un film où on ne trouve pas vraiment de gentil parmi les hommes, Yellowleg n’est vraiment pas tout blanc. La recette comporte un peu de drame et un peu de suspense dans un western un peu plus fin que d'habitude chez les américains, et plus sombre aussi. On note d’ailleurs l’image déjà cruelle d’un pré-pendu juché sur un tonneau mais aussi un joli boulot de photographie.

La Vallée des géants de Felix E. Feist (avec Kirk Douglas, Eve Miller…) 1952

 

Genre : massacre à la pré-tronçonneuse

Scénar : Timber Co. : tout est dit juste avec le nom de l'entreprise de l'ambitieux Fallon. Ce qui ne tombe pas en revanche, c'est la paye des ouvriers qui viennent gueuler sous ses fenêtres. Et pour cause, il décide de filer en Californie exploiter un nouveau filon de bois que la loi rend légal. Ce pur salopard a su s’entourer de gros bras qui maintiennent ses mensonges à l'état de vérité. En Californie, il embobine une sorte de congrégation qui voue un véritable culte à ses arbres aussi vieux que la Bible, mais son bras droit se sent trahi et veut partir. Mais il va tout de même rester sur place pour faire face à son ancien patron en tant que sheriff, d'autant que certains de ses sbires commencent à laisser tomber Fallon. Celui-ci a dépassé toutes les bornes, et on s'expose à la solitude quand « les ornières peuvent bien un jour devenir des tombes »…

Juste après le chouette Histoire de détective 1, Kirk Douglas se met une fois de plus tout le monde à dos en incarnant comme souvent un vrai fumier qui prend pour cible non seulement les précieux séquoias mais aussi, comme souvent dans le domaine du western, encore des religieux non-violents qui attendent des miracles sans agir face au vilain grand capital.  

Bien entendu, les décors de séquoias gigantesques font leur petit effet même si l’image s’avère souvent un poil sombre, La Vallée des géants est une illustration plutôt crédible du carnage d'arbres perpétré aux États-Unis en cette fin du XIXe siècle ainsi que de l'habituel travail de magouille conduisant à l'injustice. Une histoire très classique donc, où domine de la tête et des épaules un personnage qui doit choisir entre profit et rédemption interprété par un Kirk Douglas égal à lui-même.

1 voir Histoire de détective de William Wyler (avec Kirk Douglas, Eleanor Parker…) 1951.

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