Chroniques DVD
01
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

bragaglia ursus fury peplum sixties film

Genre : muscles sans cervelle

Scénar : c’est un joli petit paradis que cette ville gouvernée par le roi Annurius quand le féroce Ajak fond sur le lieu. Le monarque blessé exhorte sa femme à fuir avec leur fils Ursus qui un jour peut-être le vengera… En attendant, seul le bébé réchappe au massacre mais le cheval qui l’emporte le fait tomber au milieu de…lions ! Qui l’adoptent !! Des années plus tard, portant autour du cou un bijou d’Annurius mais ignorant ses origines, il est bien obligé d'aider un attelage qui vient de tomber dans un des pièges qu’il a tendus pour la chasse. Et ne trouve rien à redire quand il s'approprie une esclave comme pour se payer. Mais puisqu'il ne sait même pas ce qu'est l'argent (mais d'ailleurs au passage où a-t-il appris à parler, à se vêtir, etc. ?), il propose (quelle ingratitude pour ses sauveurs !) un des lions en échange ! Décidément pas très doué en affaires, il finit par donner le pendentif en or que les fidèle partisans de l'ancien roi, aux prises avec le nouveau tyran usurpateur, ne tardent pas à repérer. La dynastie ne s'est donc pas éteinte et un nouvel espoir renaît parmi ceux qui voulaient débarrasser leur patrie d'Ajak. Et comme il se trouve qu’Ursus est devenu colossal, hourra !

 

« Maciste dans la vallée des lions » en France, Ursus nella valle dei leoni est encore un film dont les différentes traductions du titre n’évoquent pas forcément le même héros pour forcément de sombres histoires de stratégie commerciale. Toujours est-il qu'on se retrouve avec ce deuxième Ursus et qu'une bonne partie de l'équipe du premier 1 a remis le couvert, en tête Ed Fury, un acteur pas vraiment génial du tout (mais quel costume vert à la fin, à hurler de rire !) dont la carrière européenne se limitera à seulement six films tournés entre 1960 et 1963 et on comprend pourquoi il ne fit pas plus que de retourner ensuite à la télévision pour des séries diverses et variées : il n'était, ce film en est la preuve, pas vraiment fait pour le grand écran, particulièrement, comme c'est le cas ici en plus, quand on lui attribua des rôles de neuneu. Ursus en effet est depuis son premier avatar devenu un personnage léger, volontiers comique mais pas vraiment drôle, il se contente d'exhiber une très classique force exceptionnelle mais pas grand-chose de plus, on a même décidé d'un commun accord avec nous-mêmes que le lion et le chien étaient les meilleurs acteurs du film.

Alors certes, évolue à ses côtés une jolie brochette de personnages incarnés par des acteurs que nous aimons (Moira Orfei, Alberto Lupo, Gérard Herter et Sal Borgese entre autres) ainsi qu'une cohorte d'animaux exotiques (des hyènes pas commodes, des éléphants de passage pour tracter les suppliciés…) mais il semble que la production ait un tantinet lésiné sur les moyens, du coup on s'aperçoit que les costume très bon marché remplacent les fastes d’antan, que les coiffures sont parfois très étranges (la fiancée de la créature de Frankenstein s’est-elle gourée de plateau ?) et que ce sont les gadgets qui désormais réjouissent : jolis sables mouvants, passage secret trop chouette, etc. Les vues habituelles d’exactions et de destructions sont bien sûr au programme et on est ravi de la partition enlevée de Riz Ortolani. Dommage que ce fut l’un des derniers films d'un grand spécialiste des films exotiques (assisté ici par Ruggero Deodato) actif depuis début des années 1930 et auteur d'une soixantaine de films moins de trente-cinq ans (!!!), surtout connu en France pour La Muraille de feu (1957), L’Épée et la croix (1958), Annibal (1959), Les Amours d'Hercule (1960) et Les Vierges de Rome (1961).

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