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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : vaudeville péplumesque
Scénar : crac, la foudre tombe sur le chemin d'Hercule quand celui-ci doit choisir une voie entre la vertu et celle du plaisir. Bien sûr, cet imbécile choisit le plaisir malgré les mises en garde célestes de Zeus son père. Au royaume de Lydie, les filles se prélassent sur des rochers au bord de la mer pile au moment où l'armoire à glaces demi-divine déboule avec son fidèle destrier, il sauve l'une d'elles, Omphale, qui s’est un peu trop éloignée du bord et a en plus réussi à se coincer dans un filet de pêche. Fille de la reine Némée, Omphale fait craquer Hercule qui a la drôle d'idée de demander sa main. En effet, Omphale ne semble pas supporter ce fier-à-bras, elle est en fait amoureuse d'un autre, le fils du roi de la tribu des montagnes qui menace le royaume de Lydie en permanence. Pour prouver son inestimable valeur, Hercule va devoir affronter « l’homme le plus fort du monde ». Oui, mais lequel ?!
Attention les vélos, là, ça ne rigole plus, on a tout de même réuni dans une même brochette des morceaux tel que Hercule, Samson, Maciste et Ursus les invincibles, les vilains-pas-beaux ont du souci à se faire devant une telle équipe !! Tient-on là pour autant un film d’action dans la lignée des péplums du même genre, voire des films d’équipe ? Eh bien non, on parlera de pure comédie entre le vaudeville et la commedia dell'arte, détails croustillants à la clé : générique animé rigolo avec la musique qui va avec, bruitages comiques voire carrément cartoonesques, bande originale inhabituelle pour le genre puisque rappelant plutôt celles, très rythmées, des polars ou des films d'action, quiproquos en cascade et surtout, désacralisation des héros pour le bien de la comédie.
Car on n'a pas loupé ce joli rassemblement de gros bras : Hercule est vaniteux, impatient et autoritaire, Ursus est radin, goinfre et violent, Maciste est une bonne poire, vertueux au possible et du coup un poil chiant tandis que Samson est coureur et menteur… C’est du propre ! Bon, même si rien ne tient debout là-dedans, Le Grand défi s’avère être un film plutôt drôle et filmé pour ne rien gâcher dans de superbes paysages (dont de splendides peintures pour ceux qui ne sont pas réels). Tout le monde aura noté au passage la fantaisie du scénario qui mélange allègrement les cultures, les religions et les pays, on ne recule plus devant rien pour faire venir le spectateur dans les salles alors que la même année le western italien explose. Il mettra à mort le péplum par la même occasion, par la main d’un magnifique régicide, Sergio Leone.
Bonus : « Les Quatre invincibles » (entretien avec Michel Eloy), bandes-annonces et diaporama très fourni.
P. S. : pour les amateurs de péplum, on en a évoqué un petit paquet, clique donc sur https://www.nawakulture.fr/index.php/component/tags/tag/393-peplum.
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