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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : péplum
Scénar : en 568, à « une époque où, sans amour ni guerre… la vie était une triste et courte histoire », les « barbares » lombards déferlent et le roi Alboïn envahit ainsi le nord de l'Italie. Au passage, son armée commet une légère erreur, celle d’assassiner le père du costaud Emiliano qui évidemment crie vengeance et se met à éclater des cohortes à lui tout seul, la légende fait immédiatement son effet, les italiens pas encore dans le trip décadence orgiaque décident de résister à ses côtés.
Le réalisateur Carlo Campogalliani est un vieux routier depuis le cinéma muet (où il réalise un certain nombre de Maciste avec Bartolomeo Pagano) jusqu’à la comédie italienne classique. En cette fin des années 50 (et aussi fin de la carrière du réalisateur), il se lance dans une série de péplums dont cette chouette Terreur des barbares avec en haut de l’affiche Steve Reeves (Les Travaux d'Hercule, Hercule et la reine de Lydie, Les Derniers jours de Pompéi, La Bataille de Marathon, Romulus et Rémus…) déchaîné contre les armées de Bruce Cabot (le John Driscoll de King Kong ou Saxby, bras droit de Blofeld dans Les Diamants sont éternels !). Heureusement, la lumineuse Chelo Alonso (Sous le signe de Rome, La Reine des barbares, Le Géant de la vallée des rois, Saludos, hombre, elle fait même une micro-apparition dans Le Bon, la brute et le truand) vient apporter un peu de beauté dans ce paysage typiquement brutal et masculin.
Car évidemment, dans la lignée des Hercule, Ursus et autres Maciste, ça castagne sec : les hordes d’envahisseurs cruels et sauvages (qui ont forcément inspiré les joyeux drilles de Conan) se livrent à leurs joyeusetés habituelles ; crucifixions et divers massacres à la flèche ou à la lance aiguiseront par contre une farouche résistance à l'oppresseur, quitte à développer au passage des senteurs de film patriote en filigrane. Et vas-y que ça tabasse au gourdin, que ça piétine à coup de sabots mais ce pur produit de l’époque sait aussi jouer avec tous les clichés habituels, on a droit à une chouette séquence de la danse des épées (chouette musique aussi, signée Carlo Innocenzi qui a orné beaucoup de péplums et autres films en costumes) exécutée par une sorte d'Esméralda qui danse comme un joli démon, une épreuve de force (« la corde et les lances ») ou un léger flirt avec le fantastique (le délire avec masque et griffes).
De bonne facture, La Terreur des barbares est certes loin d’être un peplum révolutionnaire, il représente pourtant comme beaucoup d’autres un bon moment de divertissement à l’italienne : dans de beaux paysages (ici escarpés), un homme quasi-invincible s’oppose à la barbarie et à la cruauté pour le plaisir des yeux avides, tout ça rythmé au son de chœurs ultra-virils et de percussions martiales, youpi !
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