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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : doclownmentaire
Scénar : un petit tour au cirque où deux vieux clowns, Béby et Maïss, multiplient les numéros, on découvre les coulisses, le démaquillage puis le domicile privé de Béby où celui-ci mène une petite vie pépère avant de repartir le lendemain faire son boulot d’amuseur public avec son compère.
Réalisé mais aussi produit par Jean-Pierre Melville qui signe ici son tout premier film, 24 heures de la vie d'un clown se donne l’image d’un véritable petit documentaire déjà très bien filmé, très scénarisé aussi, mas pas désagréable pour autant. Une voix off volontiers malicieuse (le réalisateur se cache-t-il d’ailleurs sous le chapeau ou derrière le micro du narrateur ?) livre les pensées des protagonistes, effeuille avec tendresse et humour son sujet entre deux spectacles chez Medrano.
Béby, ami de Melville qui fut passionné de cirque dans sa jeunesse, montre parfois une grande nostalgie d'un certain cirque, celui de ce qu’il considère comme celui de l'âge d'or, et beaucoup de photos de grands disparus les sort un peu de l’oubli, comme Melville le fait aussi avec ces deux bonshommes dont la carrière est désormais derrière eux. Reste la routine du métier…
Pourtant, l’inspiration des clowns pour leurs sketches leur vient de la rue, inépuisable source de gags occasionnant, pourquoi pas, après tout il ne manquait plus que ça, un chien agenouillé faisant sa petite prière du soir ?!
Les amateurs de l’immense Melville ne seront pas surpris d’apprendre qu’on n’entrevoit qu’à peine son cinéma à venir le long de ce gros quart d’heure sympathique, on ne regrette toutefois pas le visionnage, renforcé par une chouette musique d’un certain Henri Cassel dont ce sera la seule partition.
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