Chroniques concerts
04
Juil
2012

Suicide Week - Part V

Choisir de donner un concert chez les trois grandes sudistes (Marseille, Toulouse, Montpellier) peut se révéler une légère erreur stratégique, notons qu'à l’Arena, énooorrrme salle montpelliéraine pouvant accueillir 14800 pélerins et qui se voit amputée des trois quarts pour que le vide ne soit pas gigantesquement visible, seules 4000 personnes et des bananes se pointent. Autre point amusant, les places à 60 euros et quelques se transformeront en tickets à 29 euros pour motiver les foules, sans compter les multiples invitations que l’on distribue semble-t-il à strictement n’importe qui comme nous le verrons tout le long de la soirée. A ce propos, quand on note que les organisateurs / tourneurs n’ont jamais été aussi radins avec les journaleux papier honnêtes mais laissent par contre passer le moindre blog à 40 visites par jour, y a de quoi se poser des questions. Ceci dit, ici, on ne demande jamais rien, la fierté sûrement, l’indépendance surtout.

Le bâtiment est tellement bien isolé que l’on ne capte même pas que les revenants NO ONE IS INNOCENT sont en train de jouer, par chance lors de l’entrée c’est le fameux La Peau qui commence, ce morceau suffira, la suite représentant surtout beaucoup de parlotte et une version bien pâlotte du groupe anciennement grand espoir made in France.

Place aux GUNS’N’ROSES ou ce qu’il en reste, et, malgré les conneries colportées sans arrêt ça et là, non, le groupe ne fait pas attendre le public pendant des heures, la formation, menée par un Axl au micro à mousse rouge façon Fr3 Languedoc-Roussillon et, bien camouflé derrière lunettes et chapeau, surprend par une énergie terrible et un son massif. Tout sera fait pour exposer un groupe de potes, une ambiance sympa, on se fait des petites blagues, des câlins, mais on est aussi une sacrée bande de rockeurs à part peut-être quand l’entité se transforme en GUNS’N’PETIT NAVIRE avec les putains de dauphins en vidéo. En général, leur façon d’inviter les gens à applaudir est effectivement digne de la démocratie chinoise et l’anniversaire d’un des deux claviers tombe à point nommé pour sublimer le côté « fête » de la chose, on notera une cover pas dégueu du Whole lotta Rosie des dieux AC/DC mais surtout trois heures de folie pendant lesquelles les GUNS jouent tous les classiques, quelques bouses du petit dernier qui commence à se faire vieux, insistent à un moment un peu trop sur les ballades mais franchement ça envoie comme il se doit. L’ambiance défilé de mode d’Axl restera la seule anicroche au règlement rock pur. Le calvaire attendu n’a pas été si douloureux que ça, les râleurs avaient payé leur place, ils ont l’air malin, les morceaux que tout le monde attend sont là, bien joués, oui ce n’est plus GUNS mais c’est le cas depuis 1995 alors arrêtons un peu de me les brouter, vous n’étiez même pas nés pour Use your illusion haha, on a du mal à suivre les chroniques super négatives de cette tournée, l’intransigeance de la maison étant souvent montrée du doigt, vraiment, y a quelque chose de pourri dans le royaume des webzines.

Spéciale Ged-y-casse à Virginie et Steph’ « Eddie » (weeeeuh), et une pensée particulière à la November rain of vomit, née ce soir-là pour régner sur les traditions festives.

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