Chroniques DVD
03
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : « Pardonne-leur, père, car ils ne savent pas ce qu'ils font »

Scénar : sous le règne de l’empereur Tibère, Rome règne sur le monde. Au marché aux esclaves, Demetrius, un homme irréductible, s’échappe mais finit condamné à devenir gladiateur. Marcellus retrouve une amie d'enfance, pupille de l'empereur destinée à Caligula, un fât venu acheter des gladiateurs. Le fuyard fait l'objet d'enchères qui opposent Caligula et Marcellus, c’est ce dernier qui l’emporte. La notion d'esclavage fait horreur au grec, mais il considère avoir une dette. Avoir humilié Caligula a froissé le père de Marcellus, à la tête de l'opposition au Sénat, mais Caligula envoie Marcellus à Jérusalem, terre hostile à Rome. Accompagné de Demetrius, il va y vivre une aventure hors du commun. Demetrius, hypnotisé suite à un échange de regards avec Jésus, le messie qu’attendaient certains et qui semble être arrivé mais que Pilate veux faire arrêter, file à son secours mais trop tard, Judas a parlé et c'est Marcellus qui est chargé de l'exécution : il ne s'en remettra jamais.

ZE film de Pâques par excellence et un péplum de la grande époque, kitsch à souhait et pourvu d'un très bon casting, avec un programme chargé : de l’histoire (très librement racontée, elle adapte aussi en partie le roman The Robe de Lloyd C. Douglas), de la romance, des aventures, la guerre, tout y est mixé avec un grand classicisme et emballé avec une musique typique, partition bombastique bardée de cuivres et de chœurs énormes. Un chouette film où le grand Richard Burton prouve être toujours un choix sûr pour jouer les tourmentés, où Victor Mature paraît quelque peu ahuri avant sa transfiguration messianique. Le jeu des acteurs est souvent théâtral comme l'époque le voulait et puis le martyre des pionniers chrétiens n'en est que plus parlant pour les téléspectateurs. Jamais on ne verra le visage de Jésus mais on pourra se délecter de la décadence habituelle dans les lointaines colonies où Rome ne peut pas forcément avoir un œil sur tout, merdum !

Premier film à être mondialement diffusé avec le procédé Cinémascope, La Tunique est a priori un des films qui relancent durablement le péplum (tout comme Quo vadis ?, sorti en 1951), en tout cas le fait exploser en Italie (malgré le pionnier Spartacus de Riccardo Freda qui déboule dans les salles de cinoche dès 1953 !) qui va devenir le nouveau pays du genre pour une petite décennie et des centaines de films à la chaîne. L’usine américaine s’épuise dès le début des années Soixante et il faudra attendre des décennies (et le Gladiator de Ridley Scott, descendant direct de La Chute de l'empire romain d'Anthony Mann) pour une résurrection tout à fait adéquate pour le genre. Pour revenir à La Tunique, sa simili-suite Les Gladiateurs, un autre chouette film réalisé par le vétéran Delmer Daves, sera tournée en même temps que le film de Henry Koster mais ne sortira pas avant l’année suivante sans toutefois rééditer l’immense succès du premier opus qui aura droit à plusieurs prix, Oscar and Co.

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