Chroniques DVD
10
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : western d'équipe involontaire


Scénar : à la faveur du braquage d'un chargement d’or, des détenus sont délivrés d'un asile. Parmi eux, un des bandits reconnaît un certain Ciak Mull, un amnésique qui file avec trois autres types. Alors que les soldats préfèrent flinguer les dingues que les laisser sortir, la population s'inquiète des évasions et organise une battue. Les « fous » se débarrassent de leurs assaillants et se révèlent rapidement très débrouillards, Ciak Mull n’a plus qu'à retrouver son identité liée à une sale histoire de famille.


Sous-titré L’Homme de la vengeance, Ciak Mull nous est servi sur un DVD on ne peut plus sommaire : il démarre même sans menu, zéro bonus, hop, on file à l'essentiel, c’est juste dommage que ce soit en version française avec un doublage méga naze. Après la question « non mais c’est quoi ce titre ? », on ne peut s’empêcher de sourire de plaisir devant ce casting de costauds : l’américain Leonard Mann en vedette avec à ses côtés Woody Strode (Spartacus, L’Homme qui tua Liberty Valance, Il était une fois dans l'Ouest, Keoma…), George Eastman (Belle Starr Story, Anthropophagous, Les Guerriers du Bronx, Les Nouveaux barbares, Barbarians…), Peter Martell (Mon nom est Pécos, Dieu les crée, moi je les tue, Le Dernier des salauds…) et Helmuth Schneider (Paris brûle-t-il ?, La Grande vadrouille, De la gloire à l'enfer, La Légion des damnés, A l’aube du cinquième jour).


Futur réalisateur des deux Trinita (voir Terence Hill - Bud Spencer Coffret 6 DVD 1970-1987) et d’une poignée d’autres films mettant en scène Terence Hill et Bud Spencer sous le pseudonyme de E. B. Clucher, Enzo Barboni a un sacré passé de directeur de la photo, les Romulus et Rémus, Le Fils de Spartacus, Django, Les Cruels de Corbucci, Les Amants d'outre-tombe et Un train pour Durango de Caiano, Texas, addio de BaldiCinq hommes armés de Don Taylor, pas mal comme palmarès non ? Du coup quand il s’attaque à la réalisation il ne part pas vraiment débutant et sait s’entourer, entre autres de Riz Ortolani pour la musique et de plein de figurants connus du genre.


Ceci dit, rien de révolutionnaire à signaler avec ce film à part qu'il est un bon divertissement avec une pointe de comédie et des tics qui deviennent communs : un village boueux à la Django / Keoma, des décors verts et des forêts comme dans Cinq gachettes d’or, une fusillade dans un cimetière comme chez les grands frères de Pour une poignée de dollars et Django, etc. Malgré des invraisemblances (Strode ressuscite ? Eastman l’a-t-il oublié dans la panique ?), Ciak Mull est un chouette film avec un scénario à rebondissements dont quelques flashbacks pour éclaircir le topo, pas toujours du grand jeu d’acteur mais un chouette casting de vieux briscards du genre qui se vouent une amitié virile forte, et peut-être même un peu plus avec cet étrange lien entre Woody et Silver.

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