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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : désillusions en série
Scénar : Kopetzky devient fou dans sa cellule, trop loin de Barbara, celle qu'il aime mais qui ne lui écrit plus… Il s’évade de la prison centrale avec deux camarades, Serge et Albert : les trois enlèvent un gardien et piquent un camion rempli de moutons. Albert conduit, Serge s’occupe à l’arrière d’un Kopetzky blessé mais toujours plus obsédé par le fait de revoir cette fille qui de surcroît a gardé le trésor du jeune homme, c'est avec ce fric que les trois comptent mettre les bouts… Serge s'introduit chez Blanche, un photographe d'art louche, avide de sensationnel et spécialiste du chantage à la photographie compromettante de notables. C’est chez lui que vit Barbara et, ça tombe bien, il leur faut des photos d'identité pour leurs nouveaux papiers. Albert de son côté fonce chez madame César qui doit arranger leur départ. Mais le fait que l’on soit le 14 juillet, avec toutes ces viandes saoules dans les rues, ne va pas arranger les choses…
Sur une idée du tandem Pierre Boileau / Thomas Narcejac, 12 heures d'horloge, tourné dans les environs de Nice, offre à Lino Ventura un rôle assez particulier qui cette fois doit se laisser aller à des remarques à caractère sexuel, la suite de sa carrière le montrera bien moins intéressé par la gent féminine en dehors des strictes convenances. Notons aussi qu’il est ici victime d'une cuite de cuisine avec cette fois...un gendarme (l’insupportable personnage incarné par Guy Tréjan) qui apporte un brin de comédie à ce thriller tandis qu’Eva Bartok personnifie son drame. Il n'empêche que Ventura s'est emparé de son rôle avec talent, tout comme Gert Fröbe, excellent en ogre pathétique dans la lignée de celui de Ça s'est passé en plein jour, pour prendre un exemple assez contemporain. Les acteurs sont servis par une chouette histoire et des dialogues très réussis (signés René Lefèvre / Jean-Louis Roncoroni), la musique de Léo Ferré fait son taf de tissage pour mieux prendre en traître.
Car dès que le silence se fait, c’est le tic-tac de la foutue pendule qui se fait entendre, et avec elle le cortège d'angoisses, personne n'échappe au couperet du temps !
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