Turn It Up de Robert Adetuyi (avec Pras Michel, Ja Rule, Jason Statham, Vondie Curtis-Hall, Tamala Jones, John Ralston, Chris Messina, Eugene Clark, Patrice Goodman...) 2000

Genre : la rédemption par le hip-hop

Scénar : le rappeur Diamond galère à enregistrer sa musique, il faut reconnaître qu’il n’est pas tout à fait bien accompagné entre son producteur toxico à la masse, le propriétaire du studio qui préfère naturellement les clients qui payent bien ou son pote Gage qui joue les gros bras et s’improvise manageur envahissant… Sa maquette n’est pas près de sortir si quelque chose ne se passe pas bientôt. Alors que Gage livre de la coke pour le caïd Mr. B à des clients asiatiques, ceux-ci ont tendu un piège aux deux jeunes hommes et une fusillade s'ensuit. Ils arrivent à se tirer avec le pognon et la drogue grâce à l'instinct de Diamond que Mr. B remarque, il lui conseille de continuer sans Gage, ce qu'il refuse malgré les sérieux avantages que le boss lui fait miroiter. Diamond voudrait vraiment bosser légal, gagner le respect par son travail d’artiste et sa copine, qui plus est enceinte, en a marre de toujours poireauter après lui, elle voudrait qu'il change de vie mais ce n'est pas facile à lui faire comprendre sans friser l’engueulade. C’est alors que la mère de Diamond meurt et que son père prodigue (et pianiste) refait son apparition que Gage trouve une source de financement pour le disque…avec son flingue… La tuile !!

Ce n’est pas le titre français du film (Le Rap dans le sang…) qui nous a attiré, c’est juste que Turn It Up était sorti juste après l'excellent Snatch, un autre film qui fit de nous un indéfectible fan de Jason Statham. On n'en dira toutefois pas autant au sujet de ce drame overclassique qui n'apporte pas grand chose si ce n'est une bande originale rap sympa, pour le reste on a l’impression constante de regarder une sorte de clip géant pour le multi-platiné Ja Rule et son comparse Pras des FUGEES. Le vocabulaire de charretier et les gros machos sont bien sûr au programme mais notons que le héros fait tout pour se distinguer via un esprit zen qui l’empêche de glisser vers les conneries dans lesquelles son pote lui fonce tout droit. On doit s’attendre à un scénario cousu de fil blanc comme c'était prévu mais pas nécessairement de mauvais acteurs, au contraire, Statham est particulièrement bon avec sa machine à découper le jambon et on a rassemblé pour l’occase une sacrée galerie de tronches pas possibles, l'acteur qui incarne le père de Diamond (Vondie Curtis-Hall) obtenant de loin la palme.

Pas grand chose à dire de plus : en dehors des fans absolus des rappeurs sus-cités, pas sûr que ces gangstas attirent grand monde.