Chroniques BD
27
Jan
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Un peu comme l'ancêtre Tintin quand il se balade au pays des Soviets (et de la propagande),

Lucky Luke serait plus un John Wayne qu'un Terence Hill en cette année 1949 (année de sortie de l'album, les deux récits datant en fait de 1946-47), le dessin n'est pas très fin, presque dans une tradition cartoon pas très loin non plus des Disney d’antan même si Morris, de son vrai nom Maurice de Bevere, se distingue par un univers typiquement série B, voire Bis, avec des scénarios plein d’action et peu importe la vraisemblance, on est là pour passer un bon moment, pas pour philosopher comme les glandus qui n’ont que ça à faire. Morris, au même titre qu’un Uderzo avec son Astérix, s'inspire des tronches de célébrités, il nous semble ici reconnaître Peter Lorre par exemple.

Dick Digger le chercheur d'or commet la bêtise de crier sur tous les toits s'être enrichi grâce à son filon d'or. Des bandits s'introduisent dans sa chambre d'hôtel et lui pique non seulement ses pépites mais aussi le plan de sa mine. Devant son désespoir, Lucky Luke fait une promesse à la femme de Digger : « Je n'aurai pas de repos avant d'avoir trouvé les coupables et rapporté vos plans ». Quel bel homme ! Les bandits sont tellement bêtes qu’ils réussissent à perdre les plans que Luke récupère grâce à son cheval qui le tire toujours d’affaire, Jolly Jumper.

Si cet album ne porte qu'un titre, il contient pourtant deux histoires : Lucky Luke se retrouve dans de beaux draps quand il croise sur sa route Mad Bill, un sosie parfait de sa personne, qui plus est bandit sur le point d'être pendu. Deux malfaiteurs décident de faire évader Bill et de le remplacer par Lucky Luke en échange de la moitié d'un énorme butin que Bill aurait caché. Mais c’est mal connaître Luke que de croire qu’il se laissera kidnapper comme si de rien n’était, le monsieur n’hésitant jamais à appliquer le célèbre proverbe « Qui s’y frotte s’y pique » !

Le deuxième Luke est déjà un peu plus physiquement affiné mais ce n'est pour le moment que grâce à la grande bêtise de ses ennemis (les bandits, les indiens, les sheriff bêtes comme leurs pieds…) qu'il réussit à gagner à la fin, quand ce n'est pas complètement grâce à son célèbre cheval blanc à crinière jaune. Ces débuts sont encore un peu grossiers mais sont des documents historiques pour les mordus de western et de bande dessinée franco-belge. Ce sont aussi les balbutiements d’une interminable saga qui connaîtra les affres de la télévision et du cinéma, avec plus ou moins de réussite…

48 pages en couleurs
ISBN : 9782800114415

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