L’Énorme crocodile de Roald Dahl (Gallimard - 1978)

« J’ai dressé des plans secrets et mis au point des ruses habiles… »

En Afrique, un crocodile déclare un jour à un autre qu’il va aller prendre un enfant pour son prochain repas mais son compère lui répond qu'il est sûrement bien trop bête pour arriver à ses fins, et lui déclare même « tu es si énorme et si laid qu'ils t’apercevront à des kilomètres »…

Que ferait-on sans les amis ? Notre chasseur d'enfants se voit pourtant fort subtil et habile, il oublie d'ajouter qu'il est aussi très prétentieux et, malgré ses astuces un rien têtues, l'avenir le lui apprendra sous la forme de différents animaux qui n'approuvent pas son horrible projet, gare à Double-Croupe l'hippopotame, Trompette l'éléphant, Jojo-la-Malice le singe et l'oiseau Dodu-de-la-Plume !

Les craquantes illustrations de Quentin Blake sont le complément parfait d'une super chouette histoire d’un des auteurs jeunesse les plus connus du monde (il est l’auteur d’entre autres James et la Grosse Pêche, Charlie et la chocolaterie, Le Bon Gros Géant, Sacrées sorcières ou Matilda) qui imagine ici les très malins stratagèmes d’un sac à main sur pattes tout à fait rigolo, ils font de cet album un classique du soir, en tout cas nous on s'est bien marrés.

Dommage que comme beaucoup d'autres auteurs, Dahl ait montré une facette bien moins fréquentable sur sa fin, ce qui ne remet rien en question au sujet de ses œuvres mais fait quand même beaucoup de peine.

Souvent, Chateaubriand avait raison, La vieillesse est un naufrage…

32 pages illustrées en couleurs