Poésie
13
Déc
2020

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

poesie punk norman roswell livre

« Depuis le temps que les livres d'histoires
Sont écrits par les vainqueurs…
Il serait temps que les loosers
Écrivent les leurs ! »

On le chantera sur tous les toits jusqu'à crever : pour NK, le punk, dans sa définition logique, ce n'est pas forcément squatter les parkings crête en l'air et cubi en main, systématiquement trop bourré pour se souvenir de rien si ce n'est l'usage ultérieur du paracétamol. Et encore moins revendiquer pour un pseudo-parti ou une idéologie « hors-système » qui intrinsèquement ne peut l'être jamais. Être soi-même, envers et contre tout, se foutre pas mal de ce qu'en pensent les autres et vivre tant qu’on le peut loin des compromis en tout genre.

[Norman Roswell, sous ce nom ou sous d'autres, écrit dans son coin et voit aujourd'hui réunis des textes commis entre 1995 et 2020 qui n'étaient sortis jusque-là que dans des fanzines]

C’est aussi jouer sans fin avec ce dont on dispose, l’actualité, la science-fiction, l’histoire, le cinéma, la musique et surtout les sonorités et les mots, malmenés, secoués, mélangés, malaxés, pour être ensuite régurgités, propulsés, et tant pis si cette vision de la réalité n'est pas drôle, son regard extrême, ses phrases acides, on n'est perso jamais loin non plus de célébrer la destruction. Norman dresse en lui le constat d'un monde plein de pouvoirs qui voudraient s'imposer, plein de créatures sans réel fond, plein de décors qui n'attendent que la flamme qui les consumera, peu de jolies petites fleurs à cueillir ici, peu de couleurs, Requiem Universalis, thank you goodbye !

Voici donc, introduites par Chris Goulag (qui s’est aussi chargé de la mise en page), presque deux-cent-cinquante pages de poésie divisées en six chapitres : 100 000 connards au soleil (1995-2009), 20 000 vieux sous la terre (1995-2009), Police Putain 357 (2011-2015), Les Contes des 1000 et un ennuis (2015-2017), L’Ennui des taôns (2017) et La Déroute de l’os en gelée (2011-2015). Références en pagaille, post-apocalypse en filigrane, optimisme occis, Dieu est mort, tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, Stop Eject, rien à foutre, deuxième (à fort) volume à suivre ou pas, le futur n'est-il pas inventé par un temps qui régresse ?

« Autant que le vent emporte tout »

242 pages, 10 €

ISBN : 9782955135037

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