Chroniques romans
01
Nov
2011

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Un jour « La vie cessa enfin d’être cet épuisant combat contre un horrible monstre à l’affût pour devenir un train-train supportable, une habitude, au bout du compte, pas si désagréable que ça ».

Mais Francisco Sanctis, ci-devant « chef du service de  comptabilité de Luchini et Monsreal (grossistes) » n’avait pas vraiment oublié cette période de jeunesse engagée et révolutionnaire qu’un jour un appel d’une connaissance d’études fit ressurgir. Elle le contacte pour une obscure raison qu’il détecte aussitôt comme un faux prétexte mais il finit pourtant par accepter de la voir et devine que, contrairement à jadis, le danger est bien réel, il s’en remet même subitement à fumer !

Mémoriser des adresses et prévenir des gens qu’ils vont être arrêtés, telle est ta mission Francisco, puisque tu l’acceptes devant la surprenante beauté de l’ex-boulotte Elena Vaccaro. Mais bon, qui sont donc ces types que les sinistres services spéciaux de l’armée de l’Air - autrement dit des tortionnaires patentés - veulent enlever, et pourquoi cette fille veut-elle que tu te mouilles pour eux ? Qu’en dirait María Angélica ta femme, elle qui est toujours de si bon conseil ?

Le cheminement mental de Sanctis est pour le moins tortueux, passe même par des monologues indécis (le pauvre « a comme l’impression que quelqu’un s’amuse à accumuler les obstacles les plus cons sur sa route, à ne lui laisser rien faire de ce qu’il veut, de ce qu’il a vraiment besoin de faire »), interminables mais drôles, va-t-il prendre, « accompagnée d’un geste de mauvaise humeur qui signifie précisément putain de merde », la décision d’intervenir ? 

C’est toute la question que pose l’auteur du livre, « un habile maître de ballet, un esprit astucieux et emmerdeur [qui] dirige mystérieusement ses pas au milieu de toutes ces bévues, de toutes ces erreurs et malentendus » qui dans l’évocation du tragique sous la forme d’une visite nocturne de Buenos Aires ne manque pas d’humour et d’ironie, on invite les amateurs de littérature, latine ou autre, à découvrir ce roman atypique ainsi que son éditeur, death-y-dément au goût sûr !

194 pages, 15 €
ISBN : 9782918112228

Infos : http://www.latinoir.fr/la-longue-nuit-de-francisco-sanctis/

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