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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Daniel Jea n'a pas chômé puisqu'un an à peine après la sortie de son quatrième album en voici déjà la suite.
Et on ne croit pas si bien dire car À l’instinct à l’instant (2020) était le premier volet d'un triptyque qu'En suspens viens prolonger. La pochette aiguillera sur la direction textuelle de l'ensemble : on parle d'une société tellement distendue entre des hauteurs de richesse et de pouvoir vertigineuses et des abîmes de pauvreté constante que la violence s'est imposée comme seul réflexe face a l'exaspération.
Le groupe montre en cela un recours à l'électricité agréable même si la mélodie et l'intimisme sont toujours au programme (ce sont d'ailleurs les mêmes musiciens qui ont accompagné le compositeur sur le disque précédent) d'un album concept qui se décline en joli digifile contenant neuf titres que l'on qualifierait parfois de punk tant le rock rentre-dedans, même généreusement nanti de touches pop, cherche à taper dans le mille en bâtissant un joli cadre autour des images peu reluisantes mise à la Une par les paroles.
On vit il est vrai une sale période et ce genre de disque fait passer un bon moment à ceux qui ont décidé de réfléchir avant de taper, mais de ne pas oublier de taper après avoir réfléchi, sur l'injustice en général, celle qui mènera le petit peuple désengagé du monde, c'est déjà écrit, droit dans un mur bien plus dur que chacun ne le croit. C'est autour de son cerveau qu'il s'agit de boucler un périmètre sanitaire et sûrement pas de laisser faire ceux qui voudraient brider ce qui fait de nous des animaux libres.
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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