Chroniques CD
08
Déc
2013

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

scorpions hard rock unplugged live cd

On craint toujours l’exercice acoustique chez les groupes de hard rock

mais SCORPIONS tire son épingle du jeu sans sonner mièvre comme ses détracteurs l’espéraient en se frottant les mains : un Sting In The Tail guilleret ouvre le bal et surprend, pas vraiment le morceau que l’on voyait joué façon country nonchalante comme marquée par un détour discret sur La Nouvelle-Orleans. Dans le genre, Can’t Live Without You n’est pas mal non plus, joué sur un tempo enlevé et entraînant, et retrouve même une seconde jeunesse. Le diptyque suivant est à tomber parterre, juste en lisant le menu !! Pictured Life (1976), boosté à l’harmonica, et Speedy’s Coming (1974), livré dans un écrin de cordes magnifiques, tous deux déterrés de l’ère Roth, ne pouvaient nous faire plus plaisir vu l’importance que l’on accorde à cette période intouchable de l’histoire du groupe. Et ils ne seront pas les seuls conviés à la fête, argh ! En attendant, certains morceaux étaient comme faits pour être inclus au menu : Born To Touch Your Feelings (l’accordéon est vraiment décisif sur de nombreux morceaux), les plus récents The Best Is Yet To Come et When You Came Into My Life mais aussi l’hymne antique In Trance (en duo avec la chanteuse allemande Cäthe pas vraiment indispensable) ! Seul le sympathique Dancing With The Moonlight (qui datait des sessions Savage amusement) semble inédit là-dedans à part les soli, un peu superflus, qui clôturent ce premier disque, ne savait-on pas déjà que Mathias Jabs était un guitariste monstrueux, que Rudi Schenker était un compositeur plein de sensibilité (s’il n’avait pas chanté depuis 1964 dans le groupe, il s’y essaie ici, on aimera…ou pas), que Klaus est un chanteur formidable ?

Sur le deuxième disque, on a aussi mis les petits plats dans les grands, Send me an angel mettra tout le monde d’accord avec les chœurs de sirènes mêlés à ceux d’un public fervent et pourquoi pas le joli Where The River Flows (inédit 1). Passion Rules The Game est toujours aussi agaçant si on peut se faire maître cinq minutes mais ce n’est rien à côté de cette nouvelle invitation à partager le micro de Klaus : Herr Johannes Strate a le charisme d’un huître et franchement on ne voit pas trop l’intérêt d’abimer Rock You Like A Hurricane même si tellement écouté que l’on s’en passerait. Hit Between The Eyes est par contre une bonne surprise avec ses faux-airs de bande originale d’un James Bond (on en profite pour rappeler que Crazy World est un chouette album !), les deux suivants Rock’n’Roll Band et Blackout (avec encore des arrangements de cordes très b. o.) jouent les remuants avant que Still Loving You ne fassent se serrer les mains des amoureux, ah c’est bô (« oh yeah come on » en version Klaus) et bam on enchaîne pour finir un gros rock puis une ballade, oh yeah come on donc avec Big City Nights, Wind of change (non mais qui est Morten Harket ? D’où sortent donc ces invités hmm ?! A-HA !!), No One like You et le magnifique When the Smoke Is Going Down. Enregistrés les 11 et 12 septembre 2013 au Lycabettus Theatre d’Athènes, les vingt-cinq titres ici rassemblés - pour à peu près deux heures de musique - livrent un témoignage très réussi de l’adaptation d’un répertoire à une autre façon de l’appréhender, l’interprétation est sans faille et les arrangement souvent très convaincants, on était loin d’en être sûr avant une écoute.

1 qu'on retrouve aussi en bonus dans une autre version avec la chanteuse Ina Müller. Clique sur les machins rouges pour des trucs bien plus intéressants !

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