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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : Django, pas lui, mais un autre…
Scénar : derrière la porte qui s’ouvre, Blondinette attendait son mari. Ce sont malheureusement des bandits qui pénètrent dans la maison mais quand ils veulent la violer, elle ne se laisse pas faire : elle n'y récoltera qu'une balle dans le buffet. Plus tard, un drôle de cow-boy arrive en ville avec sa selle sur le dos (c’est tout de même plus pratique d'avoir un cheval dessous, non ?). Cette bourgade proche de la frontière mexicaine vit sous la coupe réglée de divers bandidos. L’homme est à la recherche d'un type qui est sur le point d'être pendu. Il sera aussi condamné à vivre car contre toute attente, Django libère in extremis le prisonnier et décime aussi au passage une bonne partie de la bande du caïd local Jeff. Django est en fait à la recherche des membres de la « bande des quatre feuilles » qui ont tué sa femme jadis et Carranza a la malchance d'en faire partie… Sauf qu’il peut prouver qu'il n'était pas présent à la date des faits. Django le contraint à trouver les trois autres et avec les primes que les deux encaissent par un malin stratagème, ils s’approchent du premier de ces messieurs…
Wow, d’entrée cette terrible musique de générique entre western italien classique et rock psychédélique et cette arrivée du grand Anthony Steffen superbement soulignée par un générique en bichromie rouge et bleu (qui a tendance à rayer les rétines, reconnaissons-le), ça en jette ! Bonhomme imperturbable devant le danger, ce Django-là est aussi capable d'incroyables ruses comme celle du faux bras en bois que de faire se pâmer une superbe brune aux immenses bleus et aux cheveux de rêve. Avec de faux airs de Willem Dafoe meets Johnny Hallyday (alors que Jeff évoquerait plus Jack Palance et Kirk Douglas), Anthony Steffen domine le reste du casting de la tête et des épaules, la preuve, il tue au moins vingt-cinq tonnes de mec (au passage, le nombre de cadavres qui s'amoncellent tout le long du film est limite incalculable !).
Le film en lui-même lorgne bien volontiers vers Le Bon, la brute et le truand - encore une boîte à musique mélancolique pour rythmer l'agonie du méchant par exemple - mais sait se montrer personnel avec encore des gags hérités de la Commedia dell'arte ou du genre, en tout cas des canons de la comédie classique (comme ce type à qui on balance un bâton de dynamite et qui descend de son mirador le visage noirci, ou encore cette idée loufoque de faire tirer un couple sur un lit par des chevaux). Le scénario n'est pas des plus compliqués, pourtant on passe un bon moment avec un film plein d'action et d'humour mené tambour battant par deux excellents acteurs (Glauco Onorato est vraiment très bon lui aussi !), une poignée de jolies filles et une ribambelle de sales tronches au gros rire cruel et au visage mal rasé, dont l'inévitable Ricardo Pizzuti, qu'on ne se lassera jamais de regarder se faire plomber sous le soleil d'Almeria.
Bonus : présentation du film par Curd Ridel qui s’est aussi attelé à l’imposant dossier revenant sur toute la carrière western d’Anthony Steffen (« Le Roi du western européen »), un diaporama, la bande-annonce originale mais aussi un teaser (animé par ce bon vieux Enzo G. Castellari !!) de Django begins, un film réalisé par Manuel de Teffé (le fils d'Anthony) qui reviendra sur un de nos genres favoris : le western européen bien sûr !
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