|
Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : western comique sans parodie
Scénar : une bande de pistoleros patibulaires se met à la poursuite d'une diligence. Le cocher est abattu, l'attelage stoppé, les passagers massacrés. Mais les bandits visaient quelqu'un d'autre et le fils de leur commanditaire n'hésite pas à tuer ceux qui lui fournissent des renseignements hasardeux. Tim découvre le massacre et se met à enterrer les morts, il est rejoint par un chercheur d'or, Harry, qui l’aide sans dire un mot. En ville, l’arrivée des travailleurs de la mine déclenche l'effervescence, surtout au salon où les danseuses, les prostituées et les serveurs se mettent à l'ouvrage immédiatement. Tim y retrouve Harry qui est en train de se faire plumer par un tricheur : une bagarre s'ensuit. Le comble, c'est que les deux finissent par se faire virer du bar. Tim s’inquiète quand il apprend que Harry se balade avec des pépites d'or dans les poches, il lui conseille d'aller les déposer dans une banque qu'il connaît. Le chercheur d'or, pas très futé, se fait délester de son or et se met alors à la poursuite de Tim. Quand il le retrouve, celui-ci a déjà investi son argent…! Il lui promet de le rembourser sans savoir que les assassins de la diligence sont à leurs trousses. Enfin, surtout à celles de Tim qui cache bien son jeu…
...E per tetto, un cielo di stelle, intitulé gauchement Ciel de plomb in francese, est un film très intéressant tant il s’avère précurseur dans un genre qui fera florès en Italie la décennie suivante : le western comique. Car si ses deux personnages antagonistes (le faux ahuri, très malin et agile, interprété par Giuliano Gemma, et le gros lourdaud joué par un excellent Mario Adorf) et ses bagarres homériques sont dignes d'un Bud Spencer et Terence Hill, ils apparaissent deux ans avant la sortie de Trinita, à coup sûr le déclencheur d’une vague qui ne fera pas que du bien au cinéma populaire transalpin. Pourtant, la comédie omniprésente n'empêche pas la cruauté visuelle à la mode italienne, et certaines gueules lugubres n’ont pas leur pareil pour instaurer l’effroi, Anthony Dawson (déjà à l’affiche de La Mort était au rendez-vous mais aussi vu dans Le Crime était presque parfait, La Nuit du loup-garou, les trois premiers James Bond, Triple Cross ou encore Soleil rouge !) et Federico Boido (La Planète des vampires, 7 Winchester pour un massacre, Le Dernier face à face, Danger: Diabolik! ou Saludos, hombre) en tête. Forcément, pour contre-balancer les actrices sublimes sont là, mais qui est la première, une idée ?!
Hop, voilà donc une énième chouette histoire d'amitié typiquement à l'italienne, donc légèrement tordue sur les bords et même au milieu, entre le type même du calculateur cynique qui ne recule devant rien pour arriver à ses fins (drôle de cow-boy que celui qui ne possède pas de flingue tant ses mains n’ont de cesse de trembler hm ?!) et ce format bûcheron à l’œil crédule qui boit des trucs tellement forts que, quand il souffle sur une allumette, il crache du feu comme un dragon de conte de fée (tiens ça va bien avec la sirène, ça…) ! La bande originale - la paire Ennio Morricone / Bruno Nicolai est bien la plus rapide de l’Ouest vu le rendement stakhanoviste dans ces années Soixante - souligne avec une grande réussite les enchaînements parfois abrupts entre grosse rigolade et coups de sangs aux conséquences dramatiques, et death-y-dément, Giulio Petroni, qui n’est pas le plus reconnu des réalisateurs de la galaxie western al’italliana, s’y entend pour réaliser de petits classiques que l'on a plaisir à revoir, surtout quand le casting est si convaincant. Réhabilitons le suisse Mario Adorf nom de nom !! Il le mérite amplement ! Pour le reste, tous les ingrédients sont là : truculence, vengeance, violence, honni soit qui mal en pense !
La phrase du film « Pas de pistolet pour moi : je préfère utiliser ma cervelle, il y a moins de concurrence »
Ne partez pas sans avoir "aimé la page", retrouvez tous les articles, vidéos et reportages sur votre mur. Soutenez Nawakulture en vous abonnant à la page Facebook et en partageant les chroniques.