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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
La trilogie réunie dans un coffret tout con.
Les Bronzés de Patrice Leconte (avec Josiane Balasko, Michel Blanc…) 1978
Genre : comédie
Scénar : des français très moyens arrivent dans une sorte de Club Med, sous la pluie pour égayer, puis enchaînent les mésaventures, de cœur en particulier puisque chacun cherche à se caser ou à se dé-caser, demande donc à l’inénarrable Jean-Claude ce qu’il pense du sujet tiens !
Ce deuxième film de Patrice Leconte est l’adaptation d’une pièce (Amours coquillages et crustacés) du Splendid, pépinière non négligeable en matière de futurs mastodontes du PAF (Balasko, Blanc, Clavier, Jugnot, Lamotte, Lavanant, Lhermitte…) et, sans casser des briques, parvient à faire rire avec une longue et culte succession de gags et de détails désopilants.
Certains sont entrés au panthéon : le slibard de Popeye, le string de Jérôme, les kiaï cinglés d’un Jean-Claude au physique définitivement exceptionnel, autant que certains des dialogues, ici on adore particulièrement cette évocation de la tentative de suicide de Dusse : « On est jamais très original dans ces moments là. J'ai mis l'adagio d'Albinoni, j'ai avalé deux tubes de laxatif et puis hop ! J'ai perdu 16 kilos et ma moquette ».
Ultra culte pour les uns, summum du franchouille pour les autres, Les Bronzés passe six fois par an à la téloche, nul besoin de chercher loin, et égratigne plutôt efficacement un pays gagnant au championnat des râleurs, des faux-semblants et des mesquineries typiquement beaufs, leur mauvais goût : ah nom de dieu mais quelle horreur ces Darladidadada et ces jeux débiles avec en chef d’orchestre un insupportable Michel Creton pré-Lagaf. Tout de même, l’équipe semble avoir bien rigolé sur le tournage tant on sent plusieurs scènes à deux doigts du fou rire.
Les Bronzés font du ski de Patrice Leconte (avec Christian Clavier, Gérard Jugnot…) 1979
Genre : comédie
Scénar : un an après la mer, il fallait bien que cette bande de bras cassés se retrouve à la montagne, lieu qui occasionne aussi un max de gags.
Les personnages n’ont pas changé : le volage Popeye est guide mais surtout bosse dans le magasin de son ex et de son nouveau mec, Jérôme est toubib à la station et marié avec Gigi qui tient une crêperie (gare à ne pas commander une crêpe au sucre), Jean-Claude Dusse est toujours à fond dans la drague foireuse, mytho et ridicule, mais tordant quand il pense « conclure », le couple Nathalie / Bernard est toujours aussi obséquieux et parvenu, et, miracle, la psychorigide Christiane a enfin trouvé un mec, dommage qu’il soit très vieux et marié.
Parfois touchant et souvent très drôle, ce film est peut-être même plus réussi que le premier avec une longue liste de scènes impayables (la fondue, les italiens du refuge, les recettes des montagnards, l’eau-de-vie plus forte que celle des Tontons flingueurs, Dusse coincé en pleine nuit entonnant Quand te reverrai-je ?)
Même s’ils ne font tous que râler en bons mesquins ou maladroits, on aime bien ces Bronzés qui rappellent tant plein de gens que l’on connaît, et parfois soi-même quand on est lucide, on pardonne même un générique inoubliable (surtout parce qu’il est crispant) signé Bachelet et un Copain le cochon bien moins beau que celui de Montreuil.
Les Bronzés 3 : Amis pour la vie (avec Dominique Lavanant, Thierry Lhermitte…) 2006
Genre : comédie lourde
Scénar : on prend exactement les mêmes et on recommence trente ans après… Popeye, que désormais on doit appeler par son prénom, Robert, a vieilli mais est toujours chaud du slip. Mais il a encore trouvé, en Sardaigne, une femme à poigne qui dirige un hôtel et lui ordonne d’annuler les invitations de ses amis français et néanmoins associés qui déboulent sans se douter de rien. Jérôme est devenu moniteur d’auto-école après avoir été viré de l’ordre des médecins, il est aussi à la rue. Christiane, défigurée par Jérôme, revient aussi pour tenter une thérapie du pardon, mais c’est mal barré. Comme le séjour de Nathalie et Bernard à qui leur fils passera présenter sa « copine », ELLE n’est autre que LE comptable de l’entreprise. Le pompon, c’est pour Gigi qui arrive avec une poitrine gigantesque et son nouveau mec qui se trouve être…Jean-Claude Dusse à qui tout réussit aux States ! Pourtant celui-ci se méfie… « je sais pas pourquoi je l’sens pas trop ce séjour moi ».
Évidemment, ce troisième épisode ne marche pas aussi bien que les premiers, ce qui sonnait si juste avant a aujourd’hui un goût moyen de redondance et de platitude malgré le « suspense » autour des attaques de « la bête » et un rappel (léger) de la réalité de l’époque : tous ces gens sont des mythomanes et des gens infects, ou de parfaits abrutis. Quand on y pense, « amis pour la vie », c’est une blague non ?
Bonus : bande-annonce + « Qui a eu l’idée ? », occase rigolote de voir le Splendid en interview.
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