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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : giallo
Scénar : Londres. C’est bien mignon les câlins de ce très beau couple dans une barque mais si on commence à être dérangé par des filles dénudées en fuite c'est beaucoup moins affriolant. Enrico Rossini le professeur fricote avec Elizabeth la belle lycéenne dans le dos de sa femme acariâtre (et surtout blessée peut-être ?), une liaison ultra pas discrète d’autant qu’il se fait prendre en photo sur la scène du crime particulièrement violent qui a évidemment eu lieu dans le même temps = bravissimo ! Mais au fait qui est donc cette fameuse Solange ?
Orné par une bande originale signée Morricone immédiatement reconnaissable, voici le giallo dans toute sa splendeur avec ce sacré Fabio frayant tranquillement avec des femmes magnifiques, qui plus est souvent dénudées. Elles se trouvent ne pas forcément être des anges dans cette école catholique et occasionnent d’ailleurs de la part du talentueux réalisateur des plans un peu voyeurs (l’œil par la serrure, le vélo en jupe…) dans une ambiance glaciale, perverse ou tendue, ritale à 100 %. Le suspense est bien géré dans cette série de meurtres plutôt sadiques pour les années 70, le tout dans un giallo classique à la Mario Bava : elle est belle, elle a vu, personne ne la croit, ce qui donne lieu à une enquête parallèle à celle de la police, menée pourtant par un flic futé.
Notons l’apparition dans l’équipe de l'infâme Joe D’Amato (pour l’image) mais aussi des détails de la traditionnelle bouteille de J&B posée sur la table, des gros plans typiques sur les yeux, des scènes choc et de la tension palpable. On hallucinera toujours autant sur le nombre de trognes pas très catholiques dans les castings de giallo. Malgré une habituelle dose d'invraisemblance, ce film fait partie des très bons du genre qui égrènera aussi de nombreux naufrages, on en reparle bientôt.
Bonus : introduction par Fabio Testi assez inutile, galerie photos, fiche technique, filmographies et interview de Fabio Testi qui évoque Castellari, Sollima, Fulci et Massi… On trouve aussi un doc assez intéressant avec Fulvio Lucisano et Testi sur le film et son industrie de l’époque et actuelle.
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