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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : comédie
Scénar : à cause d'une mouche posée sur la poitrine de la prof de piano pendant l'enfance, on peut ressentir comme un besoin de serrer les cous, demandez donc à Jérémie, cadre à la sécu affublé de son éternelle chapka et de son écharpe avec un ibis brodé dessus, accessoire qu’il utilise aussi pour tuer ses victimes. Il croise la route de Raymond, un représentant en liqueur consciencieux au point de savoir goûter le produit, qui doit beaucoup de pèze à un mystérieux et menaçant borgne, mais aussi celle du kiosquier mythomane Zizi, un assoiffé de célébrité qui clame être l'étrangleur, et de Margos, un auvergnat tenant un restaurant…grec. C’est parti pour un festival de quiproquos.
Wah, voici encore un casting de rêve pour cet excellent Mocky plein de drôlerie et de personnages loufoques. Fable cruelle et acide, L’Ibis rouge figure trois fabuleux Michel : Serrault (le tueur), Galabru (le VRP, hilarant à son habitude) et Simon (Zizi le mytho, qui, notons-le, mange ici comme un gros dégueulasse) mais aussi l'excellent Jean Le Poulain (Margos) et une ribambelle d’acteurs mockyens : Dominique Zardi, Antoine Mayor, Jean-Claude Rémoleux (qui chante encore Marinella comme dans…La Bourse et la vie ?), Jean Abeillé, Gérard Hoffmann au crâne encore rasé, Jean-Pierre Mocky s’occupe lui de la voix de la radio. Ah, mais comment pourrait-on oublier, finissons en beauté, par la fort séduisante Evelyne Buyle ?
Avec son scénario rondement mené (qui faisait penser au départ à celui de Monsieur Cauchemar de Pierre Siniac, adapté plus tard par le géant Tardi sous le titre…L'Étrangleur) et ses multiples numéros d’acteurs, L’Ibis rouge est un grand Mocky, un peu particulier car c’est aussi le dernier rôle de Michel Simon qui meurt juste après le tournage. Une jolie galerie de salopards au vitriol (et d’anciens combattants totalement fous) digne de son auteur, avec des parties de scie musicale réjouissantes, sûrement un des cinq meilleurs Mocky.
Bonus : diaporama photos / presse, interview de Mocky, Galabru et Serrault qui apprécie d'avoir été « mis a l'épreuve », d'avoir eu la possibilité de s'exprimer.
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