Chroniques DVD
09
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

parolini lee van cleef western film sabara

Genre : western gadgetophile


Scénar : la banque est attaquée selon un plan minutieux et 100 000 $ de l'armée sont volés. Mais le mystérieux Sabata, en plus d'être un joueur exceptionnel et un tireur qui met toujours dans le mille, a un certain sens de la justice. Il descend les types, ramène le pèze et empoche une confortable récompense. Mais le braquage était en fait organisé par trois notables de la ville qui commencent à effacer discrètement leurs traces. Sabata fait chanter ces pleutres commanditaires qu’il repère direct mais ces méchants lui envoient évidement des tueurs (en noir, comme dans Trinita), ça va saigner !


Après Django, Ringo et (l’introuvable) Sartana du même Parolini 1, voilà maintenant Sabata, un héros définitivement sympathique, en particulier à cause d’une personnalité un poil anar. Avec le visage du toujours génial Lee Van Cleef 2 (sourire carnassier et regard fourbe, un vrai vautour quoi…), Sabata semble mépriser les élitistes et sert quasiment de prétexte à une critique de la corruption de fumiers cyniques (dont un qui lit avec intérêt L’Inégalité est la base de la société de Thomas Roderick Dew), on pense parfois un peu, de par sa voix et son attitude, au samouraï errant à la Toshiro Mifune quand il joue la fausse brute dissimulant un vrai stratège cruel au besoin 3.

Un grand western qui ressemble à sa bande originale : pas hyper innovateur mais très efficace, avec de l'humour et de l'action, une multiplication de gadgets rigolos, des tonnes de mort sans procès ni scrupules, quelques gueules habituelles jouant des personnages fantaisistes, presque parodiques, mais dans la limite de l'agréable, même William Berger 4 qui passerait presque pour une espèce de Nino Ferrer perdu dans l’Ouest avec bandjo et grelots de bouffon. Le climat flirte parfois avec le gothique (certains décors pleins d’armures légèrement incongrus) et aussi avec le péplum (les acrobates y font obligatoirement référence). N’hésitez pas, c’est un très bon cru !


Bonus : documentaire de 13 minutes par Jean-François Giré.

1 au sujet de Parolini, voir Samson contre Hercule, Cinq pour l'enfer

2 au rayon Van Cleef nous avons Du sang dans le désertEt pour quelques dollars de plusLe Bon, la brute et le truandPas de pitié pour les salopards et Nom de code : oies sauvages.

3 par exemple dans Le Garde du corps et Sanjuro.

4 encore un habitué, voir Cinq gachettes d’or etc.

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