Chroniques DVD
27
Fév
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : drame familial sous les stetsons

Scénar : pas facile de se rapprocher de son fils quand, meurtrier, on l’a abandonné quatorze ans auparavant avec sa mère qui ne tardera pas à se suicider. C’est pourtant ce que tente Jicop avec Charlie en se jurant de se ranger des voitures. Il lui propose de partir avec lui pour capturer des chevaux sauvages et les dresser, mais le fiston, qui finit par céder malgré sa haine pour Jicop, s'intéresse plutôt à sa séduisante amie et provoque sans arrêt son père qui lui promet : « je te materai comme j’ai maté les chevaux sauvages » ! En fait, Jicop va avoir d’autres chats à fouetter, il devient en effet progressivement aveugle et voit se rapprocher dangereusement de son ranch d’anciens complices bien décidés à se servir de lui malgré son souhait de vivre une vie tranquille.

Jicop le proscrit, tourné dans de jolis décors escarpés par Henry Levin 1, est une chouette western dramatique malgré le fait que l’on sent arriver les événements au fur et à mesure. Car malgré son classicisme, ce film est intéressant pour le cheminement psychologique de ces retrouvailles entre père et fils marqués par de tristes vies de parias qui ne semblent pas vouloir s’arrêter, par exemple quand Jicop se fait agrafer direct par un juge à cause de son passé. Il doit décamper, toujours, humilié.

Jack Palance, portant cette fois moustache, joue le père souvent émouvant d’un Anthony Perkins qui enchaîne encore les rôle de dadais 2, et ils vont avoir fort à faire face à l'affreux Neville Brand 3, encore une fois très crédible en bandit pourri, chef de bande violent et sans scrupules, qui plus est blessé, immobilisé et ivre de haine, qui veut se venger coûte que coûte et tuer Jicop. Mais ce dernier, déterminé à « établir » son fils dans le temps qu'il lui reste malgré l'hostilité de celui-ci, est du genre coriace, malgré un Lee Van Cleef 4 sadique mais abonné aux cimetières divers et variés pendant quasiment toutes les années Cinquante.

1 tiens, si t'as deux minutes, tu peux aller voir Voyage au centre de la terre de Henry Levin (avec Pat Boone, James Mason...) 1959.

2 voir aussi Prisonnier de la peur de Robert Mulligan (avec Anthony Perkins, Karl Malden…) 1957 ou Du sang dans le désert de Anthony Mann (avec Henry Fonda, Anthony Perkins…) 1957.

3 voir au moins Le Crocodile de la Mort de Tobe Hooper (avec Neville Brand, Mel Ferrer...) 1977.

4 t'en veux, y en a aussi ! ==> Le Train sifflera trois fois, Le Trésor des collines rouges, Règlements de comptes à O.K. Corral, L’Ultime chevauchée, Sergio Leone est encore loin !

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