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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : apocalypse plus tard
Scénar : le capitaine Hopper et ses hommes atterrissent dans la jung’, jouent du lance-flamme, échappent de peu à une bombe canine et libèrent des prisonniers qui semblent devenus cannibales. L’un d’eux, interné plus tard, s'évade et croque du new-yorkais quand Hopper, méfiant, refuse de le revoir. Il s'enferme dans un marché et canarde les flics. Hopper part finalement le chercher mais le sauver va s'avérer rapidement être une très mauvaise idée…
Antonio Margheriti 1 , avec l’ineffable Dardano Sacchetti au scénario, rejoint-il avec ce film, rapport à son titre français un poil opportuniste, la cohorte des faiseurs de cannibales alors en plein pic ? Oui, mais non, pas d'exotisme ou de tribus de « sauvages » ici, dans la grande tradition des films pionniers (de Romero, la scène dans une boutique rappelle d’ailleurs Zombie) mais aussi des contemporains et des successeurs (Virus cannibale, Le Retour des morts vivants etc.), aucune indication n’est donnée au sujet de l'apparition de la maladie à part qu’elle semble liée à l'armée et l'armement. Et vas-y qu’on balance dans cette histoire une fois de plus invraisemblable les vétérans John Saxon ou Venantino Venantini, ou le très bon Giovanni Lombardo Radice (dans son premier rôle !) dans une histoire épidémique qui annoncerait presque l'arrivée du sida par le biais cette sorte de rage inexplicable.
Quelques maladresses sont bien là (les stock-shots d'hélicos américains, pas discrets et hétéroclites, tranchent franchement avec les images du film, plus claires) mais comme souvent avec Margheriti, les points positifs sont là aussi : un montage habile, des décors soignés, des effets spéciaux ingénieux, une photo chouette, des notes de musique parfois finement calées sur les images et, bien sûr, un peu de boucherie de bon aloi (mares de sang, bidoche dévorée à l’ancienne, corps enflammés, découpage à la meuleuse, bisou avec puis sans la langue mais aussi une longue fusillade sur bande originale funky) et on est vraiment ravi de découvrir pour la première fois une version intégrale dans un très beau digipak avec en sus un disque bonus bourré de suppléments à l'habitude du matou clopant.
Moins fute-fute que les pionniers, Pulsions cannibales reste un Margheriti chouette à redécouvrir d’autant qu’une certaine mélancolie règne dans l'évocation, certes légère, des traumas de guerre à la Rambo / Voyage au bout de l'enfer.
Bonus : The Outsider (documentaire sur Margheriti, 59’), Jungle d'asphalte (interview de son fils Edoardo, 21’), L’Instinct cannibale (interview en français de Giovanni Lombardi Radice, 32’), bandes-annonces…
P. S. : les fans de l’excellent Umberto Lenzi 2 ont-ils eu le coup d’œil ?
1 un réalisateur qu’on aime beaucoup ici, voir https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=antonio%20margheriti&searchphrase=exact.
2 et de deux, clique sur https://www.nawakulture.fr/index.php/rechercher?searchword=umberto%20lenzi&searchphrase=exact.
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