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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : espionnage à l’ancienne
Scénar : un entraînement de self-défense a lieu devant l’œil placide d’un très beau chien, Friday. Le plus drôle, c'est que celui qui met des tannées à ces policiers curieux de techniques est Duncan Maclain, un aveugle parfaitement entraîné pour balancer les gens parterre. Alors qu'il a demandé à son domestique de ne laisser rentrer personne, une femme s'incruste et attend Duncan. C’est son amie Norma et l’aveugle excessivement perspicace devine très vite qu'elle a des ennuis. Un homme pas clair fait du charme à sa belle-fille et cela l'inquiète car elle connaît ce Paul qu’elle a un temps fréquenté. Elle aimerait que Duncan intervienne pour écarter ce profiteur qui fait tourner la tête de la jeune fille de dix-sept ans et qui a bien sûr déjà monté la tête de la jeune fille contre Norma, la faisant passer pour une jalouse éconduite. Duncan conseille à Norma d'aller directement voir l'homme mais quand elle arrive chez Paul, celui-ci n’est plus qu’un cadavre… Et si c’est vers les recherches quasiment abouties du mari de Norma, inventeur de quelque chose « qui va changer le visage de la guerre », qu’il fallait regarder ?
Ah, voilà un petit classique méconnu qu’il était temps de faire réapparaître dans les bacs ! Fred Zinnemann (L’Assassin au gant de velours, Le Train sifflera trois fois, Tant qu'il y aura des hommes, Chacal…) livre un film très agréable dominé par des acteurs franchement à la hauteur, particulièrement le vétéran Edward Arnold (Mr. Smith au sénat, L’Homme de la rue - lui aussi ressorti chez Artus 1 -) mais aussi ce chien hyper fort et véritable patron de la maison, Rex n'a rien inventé, sûrement le meilleur acteur de tout le casting tant son entraînement a dû nécessiter du travail et de la patience pour un jeu pareil .
Le personnage de l'aveugle est toujours un excellent atout dans une histoire à mystères où l’instinct de clairvoyance est de mise, la supériorité des non-voyants dans le domaine de l'intuition n’étant plus à prouver, comme le montrera plus tard Dario Argento par le biais de Karl Malden du Chat à neuf queues. En tout cas, on tient avec Les Yeux dans les ténèbres un bien chouette film avec de l'humour et du flegme parfois hitchcockien, un petit peu de suspense, la dose d'espionnage et de policier qu'il faut à une période où, ne l'oublions pas, les murs ont des oreilles, nazies de préférence…
1 voir L’Homme de la rue de Frank Capra (avec Gary Cooper, Barbara Stanwyck…) 1941.
Bonus : présentation de la collection
Infos / commande : https://www.artusfilms.com/classiques-americains/les-yeux-dans-les-tenebres-277
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