Chroniques DVD
02
Aoû
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : pré-catogan

Scénar : l’homme a eu droit a une histoire atypique : sicilien émigré aux États-Unis, Nico Toscani a étudié avec les maîtres des arts martiaux en Extrême-Orient avant d’être engagé en 1969 par la CIA. Début 1973, à la frontière entre Vietnam et Cambodge, il est écœuré par des tortionnaires, eux aussi des services secrets, mais plus sur le terrain pour récupérer leur opium que pour mettre fin à un conflit qui s’éternise : Toscani s'insurge et démissionne. En 1988, les choses ont changé : policier chevronné, il fait baptiser le fils qu’il a eu avec sa superbe femme, sa coéquipière est en passe de devenir procureur… Tout va pour le mieux jusqu’à ce qu’il chope une fille d'amis en train de se défoncer mais du jeune dealer qu’il allait désosser il obtient un tuyau sur une livraison importante de dope sur laquelle il intervient. Mais les bandits sont libérés sur ordre de Zagon, une vieille connaissance.

Andrew Davis fait très fort : après Sale temps pour un flic, un polar tourné en 1985 avec Chuck Norris (mais aussi Henry Silva, également présent ici), voilà qu’il porte trois ans plus tard avec ses petit bras musclés une autre star du nanar qui tatane sur les fonds baptismaux : Steven Seagal. Le grand philosophe du film d'action débute ici en faisant son inspecteur Harry Callahan en y ajoutant du spirituel et du martial, un caractère anti-drogue à donf mais aussi un discours sur les méchants américains de la CIA dont les innombrables méfaits en Asie du sud-est, en Amérique latine et leurs conséquences sur les États-Unis sont toujours un sujet très prisé. Et puis bon, des méchants qui s'en prennent à l’Église bordel, ça c'est pas possible ! On ne comprend pas toujours de quel dieu cet homme s’est entiché mais vous aurez deviné que le sujet n’est pas là à moins que l’on cause d’yeux au beurre noir.

Côté participants, il y a quand même du beau monde même si tout le casting n’a pas vraiment le droit au même temps d’exposition mirobolant du héros (par ailleurs producteur du film, c’est cool d’être établi avant de tourner une première fois !) : la sublime Sharon Stone est par exemple à peine visible, Pam Grier et Henry Silva cabotinent gentiment (enfin, si c’est possible pour le dernier qui, pour rappel, se paye une des tronches les plus sinistres du cinéma mondial), et si ni l’aïkido, ni le karaté, ni l’histoire, ni le parcours de ces acteurs prestigieux ne vous intéressent, sachez quand même que Nico est l’occasion d’un festival de nuques longues absolument hallucinant, digne de ce fabuleux Festival belge de la coupe mulet à Boussu où nous rêvons depuis longtemps de nous rendre afin de faire un reportage en immersion que l’on situerait, naturellement, à un cheveu de l’information essentielle.

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