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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : Lemmy Caution, deuxième !
Scénar : Lemmy Caution s'est évadé d'un pénitencier et file vers la France, le message se propage alors comme une traînée de poudre au sein de toutes les polices désormais sur les dents : « cet homme est dangereux » ! C’est en tout cas ce que l’agent américain veut faire à ceux qu'il veut rejoindre. Il réquisitionne ensuite un bateau et se précipite à la poursuite d'une femme qui serait montée à bord d’un autre, le Black Swan, à bord duquel un chouette petit casino est installé pour plumer les gogos. Il y découvre le cadavre d'un de ses amis, fait payer le responsable et repart avec une riche héritière qu’il ramène à l'hôtel. En sortant, il tombe sur une autre femme qu'il a rencontrée à Paris, elle le mène dans un traquenard, plus précisément dans les pattes de son ennemi Siegella. Celui-ci lui conseille de rester loin de l’héritière qu'il a lui-même à l’œil puis finit par accepter qu'il poursuive sa parade nuptiale du moment qu’il lui amène la fille et le pognon. La vie d’un agent - presque - sous couverture n’est pas sans rebondissements, et ce n’est qu’un début !
Lemmy Caution / Eddie Constantine ou l’art de fasciner les uns de et repousser en même temps les autres. Ce type a il est vrai tout de la caricature de l’insupportable américain de bande dessinée : le bonhomme conduit sa bagnole comme une fusée dans des virages qu'on se voit très mal prendre de cette manière, est une machine à draguer qui se croit (et sait) être irrésistible aux yeux d'une certaine clientèle féminine, mais aussi un distributeur à la fois de punches et de lines pince-sans-rire (« Parlez français, les gens n'aiment pas les sous-titres ! ») qui évolue toujours dans des histoires à tiroirs où les traîtres trahissent d'autres traîtres, où le meilleur de tous est celui qui œuvre soi-disant pour le bien, un personnage pas du tout au goût du jour mais parfait pour un film noir adaptant un roman noir (Peter Cheyney, ici adapté par Jacques Berland, Marcel Duhamel signant les dialogues). Et puis si le filigrane de la vie était plein de couleurs ça se saurait hein ?! Lemmy Caution EST la vie, les personnages vénéneux qu'il côtoie aussi, « Noir c’est noir », blablabla, mais sur un fond jazz.
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