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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Il a à peine plus de quinze ans mais Conan le cimmérien parvient à s'échapper
de la servitude et part sur les routes de l'aventure, tant pis pour les loups à ses trousses, sa remarquable constitution alliée à une volonté de fer lui permettent de survivre. Son destin le met en contact avec sa compagne, l'épée d’un roi conquérant duquel en essence il prend la succession par le seul geste de s'en emparer et de courir ensuite les routes. Qu’il endosse la défroque d’un avide voleur professionnel ou d'un soldat au tempérament farouchement indépendant, si l’aventurier solitaire Conan se retrouve le bec dans l'eau - ce qui lui arrive plus souvent qu'à son tour - il se console avec le sourire et le souvenir d'une bonne aventure.
Écrite par un garçon texan qui ne vivra que trente ans, on connaît déjà tous cette saga de l’âge hyborien depuis longtemps mais la relire est toujours un plaisir car le souffle épique des aventures du guerrier herculéen descendant de l'Atlantide fait vibrer une corde sensible sans qu'on ne s’explique vraiment pourquoi. Car enfin tout y est : écriture vive et ciselée pour installer l'aventure, l’action et la violence, infinie quantité d'ingrédients fantastiques et horrifiques (affreux monstres, morts-vivants, fantômes ou sorciers logés dans des décors lugubres, la correspondance de Robert E. Howard avec Howard Phillips Lovecraft n’étonne que peu…) ou de science-fiction (les visiteurs d’autres mondes croisent aussi le chemin de Conan !), imagination fertile et cinématographique (cette main coupée qui attrape Conan, on croirait la voir !) et personnages hauts en couleurs.
Un certain nombre de textes ont été retouchés ou achevés par des auteurs postérieurs (Lyon Sprague de Camp et Lin Carter, of course), de quoi se demander quels sont en substance leurs apports aux nouvelles qui sont ici rangées chronologiquement par rapport à la vie de Conan, et donc différemment de comment avait réfléchi l'auteur.
Un chouette moment de lecture intemporel tout de même, orné d’une parlante couverture signée Nicollet mais aussi, daumaje, d’une belle collection de coquilles.
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