Chroniques DVD
15
Avr
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : comédie en costumes

Scénar : en 1848, dans les geôles puantes de Milan on apprend que les patriotes seront libérés des Autrichiens par un soulèvement. Mais tous les détenus ne sont pas en prison à cause de la politique et les droit commun ne doivent pas, pour les patriotes, y voir une occasion de fuir. Mais le destin en décide autrement, Cainazzo le voleur s’échappe et tombe nez à nez sur un « collègue » chargé en marchandises volées, le patriotisme n’est pas vraiment la priorité de tous. L’Église, les Habsbourg, les Savoie et le peuple se disputent le pouvoir et Cainazzo, accompagné d’un boulanger qui le suit partout, va tenter de retrouver Zampino, son ancien chef de bande, entre-temps devenu leader de la révolution et qui se fait maintenant appeler Liberté. Sur le chemin, les deux acolytes vont vivre des jours mouvementés en tentant de profiter du chaos ambiant, ils serviront entre autres de sages-femmes, de révolutionnaires d’occasion, de serveurs, et s’apercevront naturellement des dessous de la révolte qui mèneront à l’habituelle dose d’injustice malgré des visées démocratiques.  

Après une trilogie sous le signe du giallo 1, le pari du film en costumes était osé mais le gros plan sur la gueule d’un canon pour intro avec le nom du réalisateur écrit en gros dessus sonne comme un avertissement : faites pas chier, Dario fait ce qu'il veut ! Il reviendra pourtant (malheureusement ?) vite à ce que l'on attend de lui devant le succès mitigé de cette comédie dissimulant à peine son filigrane-pamphlet sérieux et cynique sur la guerre et ses lendemains inchangés pour les pauvres et les plus crédules.

L’histoire découpée en chapitres donne l’occasion de (trop) nombreuses scènes comiques (comme ce rat qui tombe dans la bouche d'un prisonnier qui dort, le boulanger figé dans les ruines de sa boutique, la barricade de luxe, la bagarre autour du lit du mort, la « discussion de chaussures »…) de gags récurrents (le boulanger ne se rappelle jamais le nom de son compagnon interprété par le Elvis italien Adriano Celentano), d’images en accéléré et de musique classique triturée pour donner quelque chose de drôle et de plus entraînant dans le genre du cinéma muet. Cependant, l’univers plus noir de l’auteur n’est pas si loin comme en témoignent quelques détails sanglants au milieu de tout ça et un peu de nudité itou, sans parler, restons dans l’horreur, de l’affreuse gueule de singe de Salvatore Baccaro (vu entre autres dans Le Château de Frankenstein ou l’intellectuel Holocauste nazi).

Une comédie semi-truculente typiquement italienne montrant de belles images des vieilles pierres milanaises, de chouettes décors et costumes, et malheureusement un doublage atroce pour la version française…

1 voir L'Oiseau au plumage de cristal de Dario Argento (avec Tony Musante, Suzy Kendall…) 1969, Le Chat à neuf queues de Dario Argento (avec James Franciscus, Karl Malden...) 1971 et Quatre mouches de velour gris de Dario Argento ( avec Michael Brandon, Mimsy Farmer...) 1971.

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