Chroniques DVD
22
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

Genre : rockumentaire / mockumentaire / meilleure description du metal pour les nuls

Scénar : en 1966, Marty DeBergi découvre le groupe britannique SPINAL TAP. Dix-sept ans et quinze albums plus tard, le groupe est toujours au sommet, surtout à celui du volume sonore, et Marty, devenu réalisateur, décide de tourner un « rockumentaire » au sujet du groupe et le Diable sait qu’il y a de quoi dire à propos d’une formation rock en tournée. Les  musiciens répondent aussi aux questions du Marty à propos de leur loooongue histoire qui remonte au milieu des années 60 car bien sûr comme tout bon groupe de (proto) hard né dans les années 60, SPINAL TAP est passé par tous les genres (demandez à THE WHO, les YARDBIRDS / LED ZEPPELIN, DEEP PURPLE, STATUS QUO ou SCORPIONS ce qu’ils en pensent) et s’expriment au sujet des critiques sévères à leur encontre et à celle de leur imagerie discutable. De plus, les dates ne marchent pas aussi bien qu’avant bien que leur manager tente de donner le change, le nouveau disque tarde à sortir et les deux leaders du groupe David St. Hubbins et Nigel Tufnel sont amis depuis la petite enfance mais l’apparition de l’entreprenante et dirigiste petite copine de David sur la tournée met le feu aux poudres…

Difficile de ne pas voir à travers ce film légendaire un immense pied-de-nez très acide aux traditions hard rock : la forme du logo et son tréma, le volume sonore qui monte ici jusqu’à 11, une fâcheuse tendance à perdre ses batteurs dans des circonstances franchement étranges, la grandiloquence, surtout celle des tenues et des décors de scène au goût très personnels, les influences nébuleuses de la musique classique sur le genre (entre du Mozart et du Bach, c’est du Mach) avec ce groupe que l’on situerait entre KISS, MANOWAR et BLUE ÖYSTER CULT et dont l’histoire est constellée d’innombrables détails absolument hilarants, le panneau d’accueil SPINAL PAP étant le premier d’une très longue série.

Dans ce premier film de Rob Reiner, ancêtre de Wayne’s World and co. 1, les allusions aux frasques et caprices rock fourmillent (le pain trop petit, c’est juste splendide), les extraits live sont magnifiques (non mais t’as vu la basse à deux manches sérieux ?!), surtout quand les galères de décors et d’accessoires commencent à se multiplier (Stonehenge restera forcément dans les annales) et les acteurs sont plutôt crédibles quand on connaît les coulisses d’un tel milieu. On a en plus droit à de sacrés guests de luxe comme Fran Drescher, Patrick Macnee, Billy Crystal ou encore l'authentique chanteur de hard rock Paul Shortino (ROUGH CUTT, QUIET RIOT…).

Spinal Tap est une excellente comédie au montage très efficace et aux dialogues surréalistes tant les membres du groupe sont systématiquement à l’ouest et dont les morceaux sont souvent très bons, un album est d’ailleurs sorti dans la foulée 2.

1 voir Wayne's World 1 & 2 de Penelope Spheeris et Stephen Surjik (avec Mike Myers, Dana Carvey…) 1992-1993.

2 voir SPINAL TAP [Uk] S/t (Polymer / Polydor - 1984 Réédition 1990).

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