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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
À film ébouriffant, bande originale tonitruante !
Orange mécanique rime ici avec un exercice consistant à marier musique classique et bidouillage électronique, empruntant largement à la tradition.
Témoin, face A, cette introduction par la musique du film empruntée à Henry Purcell (1695) et interprétée par le génie Walter (maintenant Wendy) Carlos (comme la plupart des autres performances musicales « modernes »). Rossini et Beethoven bien sûr se partagent une grande partie du gâteau, entre l'ouverture du Guillaume Tell de l’un et les deuxième et quatrième mouvements de la 9ème symphonie de l’autre, les images du film reviennent avec leur illustration sonore qui se voit remise au goût du jour et électrisée par le climat unique d’un œuvre dont la musique est encore une fois une partie majeure. Au passage, aux détracteurs du heavy metal et du punk rock « mauvaises influences », on peut rétorquer que la musique classique s’y entend aussi pour rendre quelqu'un complètement fou, le grandiose final de La Gazza ladra, l'attaque du Second mouvement, la longue marche iconoclaste et l'ultra speed Tell par Carlos en tête !
La face B ne dépareille pas, le britannique Sir Edward Elgar s’assoit lui aussi au banquet (Pomp and Circumstance, écrit en 1901), suivi des deux SUNFOREST Terry Tucker (un peu de folk perchée pour changer) et Erika Eigen (go Charleston, go!), mais death-y-dément il est dit que les gredins Rossini et Beethoven, sous leur forme classique (quel adjectif ambivalent quand on y pense) piochée dans l’immense catalogue de la Deutsche Grammophon ou remaniée par Carlos (Suicide scherzo, yeeehaaah !!) sont les plus grands occupants de la cire noire, les plus marquants aussi. La fin du disque sur le I'm singing in the rain popularisé par le chant de Gene Kelly ne manque jamais de sel s’il on se remémore dans quelles circonstances Alex entonne le morceau. En plus d’être un cinéaste absolument fabuleux, Stanley Kubrick prouve encore une fois un goût sûr en musique et en design sonore, un type complexe mais complet sur le plan de l’Art.
Si ça n’est pas une bande originale mythique et capitale dans une tentative de faire exploser les étagères du bon goût universel, on ne sait pas ce qu'il vous faut.
Ceci dit, on s'en fout un peu, il faut bien l'avouer.
P. S. : par contre on indique au curieux que s'il on fait dans l'ordre un article au sujet du livre originel est trouvable à L’Orange mécanique de Anthony Burgess (Le Livre de poche - 1962 Réédition 1977) tandis que la chonique du film est là : Orange mécanique de Stanley Kubrick (avec Malcolm McDowell, Patrick Magee, Michael Bates, Warren Clarke, John Clive, Adrienne Corri, Carl Duering...) 1971 Réédition 2007. Bonne lecture ?
Certaines images peuvent choquer les âmes sensibles.
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