Chroniques DVD
14
Juil
1999

Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note !

aventure sergio martino sf film dvd

Genre : aventures horrifiques

Scénar : en 1891, dans la mer des Caraïbes, quelque chose attaque une barque à la dérive qui trimballe un lieutenant et des prisonniers. Mais quoi t’est-ce donc ? Un poisson ? Un homme ? Pis, un homme-poisson ! Les survivants se retrouvent sur une île volcanique et les prisonniers ne se considèrent plus comme tels vu que leur garde est désarmé. Comme par hasard, on parle d’une légende à propos de zombies sur cette île régie par un étrange despote cigare au bec qui semble manigancer pas mal de choses sous le couvert de sulfureuses légendes incluant vaudou et autres billevesées habituelles. Oups, d’ailleurs, certains des nouveaux arrivants commencent à disparaître…

Après La Montagne du dieu cannibale (si l’on excepte un film à sketches en cette même année 1979), Sergio Martino repart dans le créneau aventureux option horrifique et, avec des monstres tout pourris rigolos, trois bouts de ficelle et du faux sang, arrive presque à effrayer quelques secondes (enfin, quand on n’aperçoit pas les mecs de l’équipe hein, genre à 16’). Heureusement, Barbara Bach est croooo mignonne (ses grands yeux sont renversants), tristounette et encore auréolée de son rôle du 007 L’Espion qui m’aimait (1977) et est entourée de vieux briscards de classe quasi-internationale : Claudio Cassinelli (La Lame infernale, La Montagne du dieu cannibale, Le Grand alligator ou le lamentable Hercule de Luigi Cozzi) pour le local, Richard Johnson (La Maison du diable, Opération Crossbow, Khartoum, L'Enfer des zombies…) et Joseph Cotten (Citizen Kane, L'Ombre d'un doute, Les Cruels, Soleil vert, Bracelets de sang…) pour le mondial.

Malgré les stock shots d’animaux qui pullulent (oh, des chauves-souris dans le ciel…), la jungle ne semble pas super exotique et, niveau aquatique, filmer des bicoques d’aquariums pour faire croire à des cités englouties, c’est culte, heureusement que la superbe grotte de Neptune en Sardaigne réhausse un peu le tout. Quand même bien filmé et monté pour un bon gros bis, Le Continent des hommes-poissons se révèle finalement digne des Corman et autres petits maîtres du nanar avec ce récit biscornu entre Verne, Doyle et Wells, parfois même limite steampunk à la Mystères de l’Ouest, et offre quelques scènes marquantes comme celle de l’attaque, bien faite, suffisamment floue pour faire faire au spectateur son boulot d’imagination, ou la mise à l’eau de la demi-déesse savamment vêtue de blanc pour des besoins de transparence. Sacré Sergio ! On n’en parle jamais assez souvent, alors pour finir mentionnons une bande-son rigolote avec ces gros soupirs amplifiés et cette musique minimaliste.

Bonus : filmographies, diaporama de dessins de préparation, photos, interview de Sergio Martino (2006, 9’) et le documentaire « Petits désordres entre amis : secondo tempo » (20’) par trois papis marrants à l’époque en charge des effets spéciaux (Paolo Ricci), de la photo (Giancarlo Ferrando) et de la scénographie (Massimo Antonello Geleng).

Vous reprendrez bien un autre Martino ? Faites donc votre choix ici : La Queue du scorpion de Sergio Martino (avec George Hilton, Anita Strindberg…) 1971, L'Etrange vice de Mme Wardh de Sergio Martino (avec George Hilton, Edwige Fenech...) 1971, Rue de la violence de Sergio Martino (avec Luc Merenda, Richard Conte...) 1973, Torso de Sergio Martino (avec Suzy Kendall, Tina Aumont…) 1973, La Montagne du dieu cannibale de Sergio Martino (avec Ursula Andress, Stacy Keach…) 1978.

 

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