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Les étoiles évaluent le plaisir ressenti à la découverte des œuvres, rien à voir avec une quelconque note ! |
Genre : futur pas reluisant
Scénar : Los Angeles 2019 : dans un des innombrables petits bureaux composant le gigantesque immeuble de la Tyrell Corporation, un type mène des tests avant que l'interrogé commence à lui tirer proprement dessus. Le malappris serait un réplicant… Pour mémoire, les androïdes réplicants sont interdits sur Terre après une sanglante mutinerie. Les unités Blade Runner sont chargées de mettre les réplicants qui oseraient se montrer en « retrait » euphémisme signifiant exécution. Rick Deckard est chargé d’éliminer des réplicants qui auraient volé une navette et tué son équipage. Sauf que les cibles, de très haut niveau technologique, ne sont pas décidées à se laisser descendre et sont même à la recherche de quelque chose pour laquelle ils se montrent impitoyables, même pour le moindre renseignement…
Death-y-dément, après un Alien mémorable 1, la science-fiction inspire le grand Ridley Scott avec cette adaptation libre de Les Androïdes rêvent-ils de moutons électriques ?, roman de Philip K. Dick (auteur qui n’a pas fini de titiller les réalisateurs, remember Total recall, The Truman show, Minority report, Paycheck parmi tant d’autres…), pour laquelle il met les petits plats dans les grands : une bande originale dirigé par Vangelis, un bataillon de grands acteurs (Harrison Ford et Rutger Hauer donc, mais aussi tout un tas de seconds rôles hyper connus comme chez les dames Sean Young et Daryl Hannah ou M. Emmet Walsh, Brion James ou James Hong pour les hommes), décors urbains fantastiques dont un gigantesque immeuble qui rappelle peut-être l'architecture des temples précolombiens, une multitude de détails linguistiques et vestimentaires pour habiller ce post-monde inquiétant, c’est ce qui s'appelle mettre toutes les chances de son côté non ?!
Blade runner marche dans les pas de Soleil vert et préfigure les Brazil, L'Armée des douze singes, Bienvenue à Gattaca, Dark City, Matrix et compagnie mais aussi, bien sûr, Ghost in the Shell en offrant une vision généralement crédible de que sera le « futur » d’alors : mis à part les traditionnelles voitures qui volent, on n’est pas loin de la vérité avec cet univers stérile glacial dans les bureaux / beaucoup plus organique et destroy dans les rues où règnent une lumière omniprésente, la publicité envahissante mais aussi l’aliénation de la société, jusque dans ses forces de sécurité. « Pas facile de vivre dans la peur » et dans un monde où naissent de profonds désarrois, ici ceux du chasseur qui se demande si son gibier est vraiment si nuisible et du gibier qui se demande si son chasseur prend vraiment plaisir à la traque…
1 voir Alien de Ridley Scott (avec Sigourney Weaver, Tom Skerritt…) 1979, mais on peut en profiter pour aller jeter un œil à son précédent et premier excellent film, Les Duellistes de Ridley Scott (avec Keith Carradine, Harvey Keitel...) 1977.
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